La politique de Moscou et les activités économiques du groupe russe Gazprom sont loin d’être les causes principales de la flambée des prix du gaz en Europe et de la crise énergétique que vit le Vieux Continent, a déclaré ce 14 janvier à la chaîne Rossiya 1 le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak.
"Ni la Russie, ni Gazprom n’en sont, bien entendu, responsables", a-t-il déclaré pour évoquer au moins deux raisons de l’actuelle pénurie de gaz en Europe.
Tout d’abord, en 2020, l’hiver particulièrement long a participé à l’amenuisement des réserves gazières, a expliqué M.Novak.
En outre, sur fond de reprise économique et de demande accrue dans les pays asiatiques, les États-Unis et le Qatar avaient redirigé une partie de leurs livraisons de GNL, destinées à l’Europe, vers l’Asie, a indiqué le vice-Premier ministre.
"J’ai été absolument étonné par la déclaration du chef d’une organisation aussi respectueuse que l’AIE, qui s’efforce de mettre sur le dos de la Russie les problèmes auxquels sont confrontés aujourd’hui les consommateurs européens", a lancé Alexandre Novak.
Le 12 janvier, devant les journalistes à Paris, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, a annoncé que la Russie était responsable des prix élevés du gaz en Europe.
Selon Fatih Birol, le groupe public russe Gazprom aurait pu augmenter ses livraisons de gaz à l'Europe d'un tiers par rapport aux niveaux actuels.
Les autorités russes avaient à plusieurs reprises déclaré que Gazprom respectait toutes ses obligations devant ses partenaires européens dans le cadre des contrats établis.