Covid-19

Pour Estrosi, les non-vaccinés devraient être privés d'assurance-chômage et confinés

Le maire de Nice, Christian Estrosi, veut une "tolérance zéro" à l'égard des non-vaccinés, qui "constituent une menace dans notre pays", se disant favorable à un confinement strict de ces derniers sans qu'ils puissent toucher l'assurance chômage, a-t-il déclaré jeudi sur RMC-BFMTV.
Sputnik
"Quand on fait prendre de tels risques à la société, on doit en payer le prix", a jugé l'édile ex-LR, qui a rejoint début décembre le parti "Horizons" d'Edouard Philippe.
"Je l'ai toujours dit: les vaccinés n'ont pas à payer pour les non-vaccinés", a-t-il poursuivi, assurant être "même favorable à l'obligation de la vaccination".
"Ceux qui ne seraient pas vaccinés devraient être confinés chez eux dans les mêmes conditions que nous étions tous confinés au mois de mars et au mois d'avril 2020 et par ailleurs ne devraient pas avoir droit et accès à l'assurance chômage, comme au Canada", a-t-il plaidé.
"Ceux qui constituent une menace dans notre pays sur l'activité, sur la santé de nos concitoyens, sont ceux qui restent dans des postures inacceptables", a encore estimé le maire de Nice, rappelant que les "antivax aujourd'hui représentent 91% de ceux qui sont en réanimation ou en hospitalisation conventionnelle".
"Aujourd'hui notre économie a tenu, en même temps que nous arrivons à gérer un système de santé plus ou moins en difficulté, parce que nous avons un taux de vaccination qui est supérieur à la moyenne de tous les autres pays de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

"Un très mauvais signe envoyé aux antivax"

Concernant le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, que le Sénat a voté dans la nuit de mercredi à jeudi en première lecture, après l'avoir sensiblement modifié, M. Estrosi a jugé que ces changements étaient "un très mauvais signe envoyé aux antivax".
Il reproche aux sénateurs d'avoir "mégoté" en demandant l'application du pass seulement aux plus de 18 ans ou lorsque le nombre d'hospitalisations liées au Covid-19 serait supérieur à 10.000 patients au niveau national.
"Moi je dis pass vaccinal tout simplement", a-t-il dit, car sinon "on rentre dans un système dérogatoire" et "chacun va se dire au fond, on peut faire ce qu'on veut".
Le Sénat a en outre supprimé purement et simplement la possibilité pour les patrons de bars, cafés et restaurants de procéder à des vérifications d'identité pour s'assurer de la concordance avec le pass vaccinal.
"Je ne comprends pas cette posture", a réagi le maire de Nice: "Si on soutient l'économie aujourd'hui, c'est justement grâce" au pass sanitaire et les patrons de restaurants, d'établissements, de commerces sont les premiers à "dire merci d'avoir mis en place ce moyen".
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