Alors que Gérald Darmanin est visé par une plainte pour viol depuis 2017, le parquet de Paris a demandé mercredi 12 janvier de lui accorder un non-lieu.
"Nous prenons acte de ce réquisitoire de non-lieu et attendons la décision définitive du magistrat instructeur", ont indiqué pour leur part Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur, les avocats du ministre dans ce dossier hautement sensible et qui a déjà fait l'objet de longs démêlés procéduraux.
En septembre dernier, la juge d'instruction chargée de l’affaire avait prononcé la fin des investigations sans mettre en examen le ministre de l'Intérieur, orientant le dossier vers un non-lieu, avait alors appris l'AFP auprès de deux sources proches du dossier, confirmant une information de Mediapart.
Dans ce dossier, qui a déjà fait l'objet de longs démêlés procéduraux, il appartient désormais à la juge d'instruction de prendre sa décision finale sur un possible non-lieu pour le locataire de la place Beauvau.
Deux plaintes déposées
Une plainte pour viol a été déposée en 2017 par Sophie Spatz-Patterson qui assure qu’en 2009 elle a été abusée par l’actuel ministre de l’Intérieur, qui occupait un poste de chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP à l’époque.
La première plainte contre Gérald Darmanin a été classée sans suite par le parquet, car Sophie Spatz-Patterson n’a pas répondu aux convocations des juges. Pourtant, elle a déposé une nouvelle plainte en 2018.
Après plusieurs interrogatoires, dont un où Gérald Darmanin avait reconnu avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante affirmant qu’elle s’est produite à l'initiative de cette dernière, l’enquête ouverte a été classée pour "absence d'infraction".
La magistrate avait placé le ministre sous le statut de témoin assisté en décembre 2020, avant de le confronter en mars à la plaignante, Sophie Patterson-Spatz, pendant neuf heures.