Une infirmière de Dordogne piratée, des dizaines de faux pass édités

Le compte d’une infirmière de Dordogne a été piraté, permettant de délivrer au moins 35 faux pass sanitaires. Un incident qui intervient alors que le nombre de faux de ce document en circulation en France est en hausse.
Sputnik
Une infirmière libérale de Dordogne a été victime du piratage de son compte de l'Assurance maladie qui a conduit à l’édition d’au moins 35 faux pass sanitaires, rapporte ce 11 janvier France Bleu.
Après avoir lu dans les médias une histoire de piratage d’un compte Améli – qui permet aux soignants de délivrer des pass sanitaires – cette infirmière qui n’a jamais participé à la campagne de vaccination a décidé de vérifier le sien, constatant la fraude.

"Je ne me doutais d'absolument rien", confie-t-elle auprès de France Bleu. "Je n'ai pas percuté tout de suite, j'ai cru d'abord à un transfert de dossiers, une erreur de la Sécurité sociale, mais en me connectant sur ces dossiers, je vois qu'il y a bien mon nom en tant que vaccinateur."

L’infirmière libérale a porté plainte, tout comme la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Le parquet de Périgueux a confié l’enquête à la police judiciaire de Bordeaux qui a été saisie pour des faits similaires qui ont eu lieu en décembre en Gironde.

Trafic de faux pass

La France connaît une hausse des faux pass sanitaires qui circulent sur son territoire, comme l’a fait savoir le 21 décembre sur BFM TV Camille Chaize, porte-parole de la place Beauvau.
Le 4 janvier, Gérald Darmanin a évoqué 192.483 faux pass en circulation au 30 décembre dans le cadre de 435 enquêtes ouvertes, contre au moins 182.000 rapportés le 20 décembre dans le cadre de 400 enquêtes.
Le 29 décembre a été démantelé un trafic de faux pass sanitaires. Selon France Bleu, ces documents frauduleux créés par des faussaires à travers des comptes des soignants piratés ont été vendus via des messageries instantanées pour des prix allant de 200 et 500 euros. Au moins, 99 personnes ont pu en bénéficier.
Pour contrer cette pratique punie de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, l'Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique) est mobilisé, et les réseaux sociaux comme Snapchat ou Telegram sont particulièrement surveillés.
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