Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi avoir "fermé" une mosquée à Cannes (Alpes-Maritimes) en raison notamment de "propos antisémites".
"Nous fermons l'une des mosquées de Cannes parce que nous lui reprochons des propos antisémites, des soutiens au CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France, ndlr) et BarakaCity", dissous fin 2020, a indiqué le ministre de l'Intérieur sur Cnews, après "s'être entretenu" avec le maire LR de Cannes, David Lisnard.
Les associations "islamistes", selon le ministre, CCIF et BarakyCity ont été dissoutes dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty en octobre 2020.
Par ailleurs le ministre a indiqué que sur les "plus de 2.500 lieux de culte musulmans", on comptait "70 lieux de culte radicalisés".
Selon le ministère de l'Intérieur, la France compte 2.623 mosquées et salles de prières musulmanes.
Sur ce total, "21 lieux de culte sont actuellement fermés, du fait de prescriptions administratives, d'une décision judiciaire, d'une reprise de bail, de travaux ou d'une fermeture administrative", selon des chiffres datant de fin décembre.
Cinq faisaient "l'objet d'une instruction" en vue d'une possible fermeture, dont celle de Cannes.
Apologie du jihad armé
Fin décembre, la justice a confirmé la fermeture de la mosquée de Beauvais pour des prêches d'un imam faisant notamment l'apologie du jihad armé.
La préfète de l'Oise avait ordonné quelques jours auparavant la fermeture sous 48 heures de cette mosquée - accueillant quelque 400 fidèles - que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait accusé à la mi-décembre d'attaquer le "modèle républicain et la France".
Fin octobre, c'est la mosquée d'Allonnes, près du Mans, accueillant environ 300 fidèles, qui a été fermée pour six mois sur décision préfectorale car soupçonnée de légitimer le jihad armé ou le terrorisme lors de ses prêches.