Une autre ville française opte pour un radar antibruit afin de lutter contre les rodéos urbains

Afin de lutter contre les incivilités et faire face aux rodéos urbains, Toulouse va installer un radar antibruit dans une rue déjà limitée à 30 km/h, relate le Parisien, un dispositif déjà installé dans les Yvelines. Sept autres villes de France étudient aussi la possibilité de s’équiper de tels radars.
Sputnik
Dans la lutte contre la pollution sonore et les incivilités, la ville de Toulouse a décidé d’installer dans une rue un radar antibruit, rapporte le Parisien. Alors que la rue en question est déjà soumise à une limitation de la vitesse à 30 km/h, les données du Cerema (Centre d'études et d'expertises sur les risques sur l'environnement, la mobilité et l'aménagement) indiquent qu’elle reste l’une des plus bruyantes de la ville.
Des habitants du quartier ont confirmé au Parisien qu’en été, quand leurs fenêtres sont ouvertes, ils entendent les motards s’amuser avec leur véhicule, se lançant dans les rodéos.
Le radar en question, qui doit être installé début 2022, sera équipé de cinq micros connectés au système de vidéosurveillance et d’une caméra à 360 degrés, selon les explications livrées au quotidien par une adjointe au maire de Toulouse, chargée de la Santé.

Expérimentation en deux étapes

Elle a précisé que cette expérimentation comprenait deux phases. Lors de la première, le but sera d’identifier les motards qui font des rodéos et donc du bruit. Le radar enregistrera les véhicules, mais aucune amende ne sera envoyée. Cette étape durera six mois, détaille le quotidien. Ensuite, si la première phase est réussie, une amende pouvant s’élever à 135 euros sera adressée aux motards faisant trop de bruit.
Le radar acoustique, baptisé Méduse, conçu par l’organisme Bruitparif, destiné à mesurer les décibels au passage des motards et à déterminer le dépassement des normes, a déjà fait son apparition dans les Yvelines. Bruitparif avait alors expliqué au Parisien qu’il a vocation à "identifier et sanctionner les engins excessivement bruyants du fait d’une conduite en surrégime, d’une vitesse excessive, d’un débridage, de l’utilisation d’un pot d’échappement non homologué, modifié ou dont la chicane a été enlevée sur les motos".
Les villes de Paris, Nice (Alpes-Maritimes), Toulouse (Haute-Garonne), Bron (Rhône), Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) et Saint-Forget (Yvelines) envisagent également de tester le dispositif.

Lutte contre les rodéos urbains

Le ministère de l’Intérieur avait exprimé sa volonté de s’atteler au phénomène des rodéos urbains l’été dernier.
Gérald Darmanin avait adressé au directeur général de la police, Frédéric Veaux, un message pour demander la saisie systématique des deux roues "pouvant servir à commettre des rodéos". Le ministre avait également préconisé une "occupation massive et stratégique" des axes les plus empruntés par les rodéos urbains, et exigé que des procédures judiciaires soient initiées "dans le but d’identifier les auteurs par tous les moyens à disposition".
Pour rappel, en vertu de la législation en vigueur, l’incitation, la promotion ou l’organisation de rodéos motorisés est passible de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende.
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