Un kickboxeur tchèque privé de tournoi de MMA à cause de tatouages nazis

Un sportif tchèque a été banni de son premier tournoi de MMA à cause de tatouages polémiques: un portrait d’Adolf Hitler sur le bras et une casquette SS sur la poitrine. L’intéressé assure regretter les tatouages qui sont des erreurs de jeunesse.
Sputnik
La carrière en arts martiaux mixtes (MMA) du kickboxeur tchèque Radek Rousal a mal démarré. Fin décembre, les organisateurs d’Oktagon, tournoi tchèque de MMA, lui ont refusé la participation. En cause: des tatouages.
Parmi ses nombreux tatouages, le Tchèque arbore un portrait d’Adolf Hitler à l’intérieur du biceps droit, et sur la poitrine, un crâne coiffé d’une casquette de militaire SS.
"Nous ne l'avons pas remarqué et avons été alertés par des tierces personnes. Nous l'avons immédiatement exclu du tournoi", a déclaré fin décembre au média tchèque iDNES le propriétaire d'Oktagon, Ondrej Novotny.
Pour sa part, le sportif de 26 ans dit regretter ces tatouages faits dans sa jeunesse.

"J’ai grandi dans une communauté difficile de personnes qui a engendré ce tatouage. À l'époque, je ne savais pas quoi faire dans la vie, j'étais jeune, et ce tatou est stupide. Plus tard, j'ai commencé à pratiquer les arts martiaux, ce qui m'a conduit à une vie et à une vision du monde complètement différentes", expose-t-il, cité par MMAnews.

Le sportif a présenté ses excuses, assurant qu’il allait recouvrir ces tatouages.
Début janvier, il a de nouveau abordé le sujet sur Instagram:

"Tout le monde n’a pas la chance de grandir dans un quartier calme et sûr, entouré d’amour et de prospérité […]. Mais la vie m’a appris que le monde n’est pas noir et blanc. Les tatouages me rappellent juste tout ce que j’ai traversé dans la vie, le bon et le mauvais".

Une mitraillette sur le mollet

Les tatouages sont un sujet dans le monde du sport.
Ainsi, en 2018, le joueur de Manchester City Raheem Sterling a déclenché une polémique à cause de la mitraillette tatouée sur son mollet droit. Il a expliqué qu’il s’agissait d’un hommage à son père décédé pendant une fusillade il y a plusieurs années. Ainsi, l’attaquant s’est promis de ne jamais toucher à une arme.
Enfin, en 2013, Jay Bothroyd, footballeur britannique et ancien attaquant des Queen Park Rangers, s'est fait tatouer le mot "Love", avec un pistolet pour le "L", une grenade pour le "O", un couteau pour le "V" et une mitraillette pour le "E". En guise d’explication, il a avancé se "battre pour l’amour", relatait L’Équipe.
Discuter