Un député LREM "lapidé" devant son domicile lors de la manif contre le pass sanitaire - vidéo

Comme l’a décrit le ministère de la Mer, l'agression de Stéphane Claireaux avait eu lieu en marge d'une manifestation citoyenne contre le pass sanitaire, le député avait "reçu de nombreux projectiles violemment projetés au visage suivis par des jets de pierres".
Sputnik
La ministre de la Mer, Annick Girardin, a dénoncé le 9 janvier soir une "attaque" contre le député Stéphane Claireaux (LREM) survenue devant le domicile de ce dernier à Saint-Pierre-et-Miquelon, où l'élu a reçu selon elle de nombreux projectiles au visage suivis par des jets de pierre.
Sur Franceinfo ce lundi matin, le député expliquait le déroulé des faits. "Il y avait une voiture qui était chargée d’algues, de goémon, et les gens ont commencé à m’en lancer à la figure. Cela ressemblait à une lapidation".
Le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, a de son côté annoncé dimanche soir sur Twitter que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et lui-même avaient "chargé le préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon d'assurer la protection du député".
Dans son communiqué, le ministère de la Mer a décrit ainsi l'agression: "En marge d'une manifestation citoyenne contre le passe sanitaire, plusieurs dizaines de manifestants se sont rendus devant le domicile du député Stéphane Claireaux. Dans un esprit de dialogue, celui-ci s'est rendu sur son perron où il a reçu de nombreux projectiles violemment projetés au visage suivis par des jets de pierres".
"En s'en prenant directement à un élu de la République, à son domicile et devant sa propre famille, ces manifestants ont franchi la ligne rouge", a commenté Mme Girardin, citée dans le communiqué. "J'apporte tout mon soutien à Stéphane Claireaux, mon suppléant, qui est agressé à son domicile parce qu'il défend le passe sanitaire dans un territoire où 90% des habitants sont vaccinés", a-t-elle assuré.
Dans un tweet, M. Lecornu a de son côté déclaré son "total soutien au député", qu'il a décrit comme "un élu de la République lynché devant son domicile familial". "Aucun débat ne saurait justifier ce déchaînement", a-t-il écrit.
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a déclaré avoir appelé Stéphane Claireaux: "Je l'ai assuré de mon soutien personnel et de la solidarité de l'Assemblée nationale face à l'intolérable agression qu'il a subie à son domicile alors qu'il proposait le dialogue", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Les agressions et les menaces de mort se sont multipliées ces dernières semaines, principalement à l'encontre de députés de la majorité qui a approuvé cette semaine, en première lecture, le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Plusieurs d'entre eux ont publié sur les réseaux sociaux les menaces de mort qu'ils ont reçues et annoncé leur intention de porter plainte.
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