La préfecture de police a annoncé ce 10 janvier l’ouverture d’une enquête suite à la publication d’une vidéo d’agressions de piétons. La plateforme gouvernementale Pharos, qui permet de faire remonter les contenus et comportements en ligne illicites, a reçu plusieurs signalements d’internautes.
"Une enquête a immédiatement été initiée pour rechercher les auteurs de cette agression gratuite", informe la préfecture.
Selon Actu17, qui cite une source policière, les faits se sont déroulés à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) ce week-end. L’une des victimes aurait déposé plainte.
"Fou rire de la soirée"
La vidéo en question, qui semble provenir du réseau social Snapchat, a surgi sur Twitter le 9 janvier. Depuis, elle a été visionnée plus de 450.000 fois.
La séquence, longue de 34 secondes, est composée de deux parties. Sur chacune d’elle apparaît le conducteur de la voiture qui retient par la main ou par le manteau une personne, probablement un passant. L’automobiliste, hurlant de rire dans une ambiance très décontractée, accélère, obligeant le piéton à courir à côté de la voiture sur plusieurs mètres.
"Wallah tu vas courir, wallahlà tu vas courir", lance un passager, alors que la personne âgée supplie le conducteur d’arrêter ses "conneries".
Puis l’automobiliste lâche la victime qui s’effondre.
Dans les deux cas connus à ce jour, les victimes sont des hommes. Les scènes sont filmées par un individu se trouvant sur le siège passager, tandis qu’un troisième est installé à l’arrière et s’esclaffe. "Fou rire de la soirée", indique la légende de la vidéo.
Aucune information officielle n’a pour l’heure filtré sur l’identité de l’auteur des agressions.
Réactions fortes
La vidéo a provoqué l’indignation de nombreux internautes, mais aussi de responsables des forces de l’ordre.
"Quand des voyous agressent des personnes vulnérables en les traînant comme des sauvages, ils n'ont plus une once d'humanité […]. La police ne les lâchera pas", a réagi Matthieu Valet sur Twitter, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP).
"La sanction devra être à la hauteur de leurs rires abjects", a insisté, toujours sur Twitter, Loïc Walder, délégué national du syndicat UNSA Police.