Dans une note de blog publiée lundi, le FMI, qui doit publier le 25 janvier de nouvelles prévisions économiques dont il a déjà prévenu qu'elles seraient abaissées en raison de la situation sanitaire, explique qu'un resserrement graduel et convenablement anticipé de la stratégie de la Fed aurait sans doute peu d'impact sur les économies émergentes, la demande étrangère compensant l'effet de l'augmentation des coûts de financement.
Mais il ajoute qu'une hausse généralisée des salaires aux Etats-Unis ou la persistance des goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement pourrait conduire la Fed à accélérer la remontée de ses taux d'intérêt.
"Les économies émergentes doivent se préparer à de possibles accès de turbulences économiques", conclut le Fonds qui évoque aussi les risques liés à la résurgence de la pandémie de COVID-19.
Le président de l'antenne régionale de St. Louis de la banque centrale américaine, James Bullard, a déclaré la semaine dernière que la première hausse de taux pourrait intervenir dès mars et que la Fed pourrait adopter une attitude plus offensive pour endiguer l'inflation si nécessaire.
Pour le FMI, les pays émergents confrontés à des tensions inflationnistes fortes ou dont les institutions sont affaiblies doivent agir rapidement en laissant leur monnaie se déprécier ou en relevant les taux d'intérêt.
Les gouvernements peuvent aussi agir en planifiant un relèvement graduel des recettes fiscales et en réformant les systèmes de retraite ou d'aides sociales, ajoute-t-il.