Émeutes au Kazakhstan

Trois enfants tués pendant les émeutes au Kazakhstan

Sputnik
Après que le ministère kazakh de la Santé a annoncé que 164 personnes, dont deux enfants, ont été tuées au cours des émeutes au Kazakhstan, la chaîne de télévision Khabar 24 a apporté des précisions en se référant à la chargée des droits de l’enfant.
"Parmi les victimes, il y a des mineurs. La chargée kazakhe des droits de l’enfant Aruzhan Sain a confirmé la mort de deux adolescents de 11 et de 15 ans et d’une fillette de quatre ans", a indiqué Khabar 24.
Mercredi 5 janvier, un garçon de 11 ans a été tué par balle lors d’une promenade avec sa famille.
Vendredi 7 janvier, des radicaux ont mitraillé une voiture dans laquelle se trouvait un adolescent de 15 ans avec son père. Le jeune grièvement blessé a été conduit dans un hôpital d’Almaty où il a succombé à ses blessures. Son père lui aussi a été blessé.
La fillette de quatre ans a été tuée le 7 janvier à Almaty, rapporte le site Tengrinews.kz en se référant à Aruzhan Sain. Avec trois autres enfants, elle se trouvait dans une voiture prise pour cible par des émeutiers.

Un bilan lourd

D’après le ministère kazakh de la Santé, 164 personnes ont été tuées et 2.265 ont dû recevoir des soins médicaux. 83 personnes sont toujours hospitalisées dans un état grave.
Le ministère de l’Intérieur fait état de 16 membres des forces de l’ordre tués.

Les prix du gaz comme prétexte des émeutes

Les protestations au Kazakhstan ont éclaté début janvier dans les villes de Janaozen et d’Aktaou (ouest) suite à une hausse du prix du gaz liquéfié largement utilisé dans le pays comme carburant de voiture.
Elles se sont rapidement répandues à d’autres villes, notamment à Almaty, l’ancienne capitale et plus grande ville du pays, où des magasins ont été saccagés, des bâtiments administratifs dégradés et des commissariats de police attaqués.
Les autorités ont proclamé l’état d’urgence et ont engagé une opération antiterroriste.

Recours à l’aide internationale

Face à la menace à l’intégrité du pays, le Président Kassym-Jomart Tokaïev a demandé de l’aide aux pays de l’Organisation du traité de sécurité collective regroupant l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.
Un contingent international de maintien de la paix est arrivé jeudi dans le pays pour protéger les sites et bâtiments stratégiques. Ces forces ne participent pas à la maîtrise des émeutes. Leur mission se poursuivra jusqu’à la stabilisation complète de la situation.
Kassym-Jomart Tokaïev a exclu de négocier avec les manifestants et a déclaré que des terroristes, dont des étrangers, continuaient d’opposer une résistance.

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