"J'accepte le risque de la démocratie. J'accepterai le verdict de la Primaire populaire", "dernière chance d'une union possible de la gauche", a déclaré l'ancienne ministre de François Hollande depuis un marché de Bondy (Seine-Saint-Denis).
Après avoir envisagé une primaire où s'engagent les candidats, le collectif de la Primaire populaire a changé de pied face au refus de plusieurs candidats, en prévoyant une "investiture populaire", un vote de ses plusieurs centaines de milliers d'inscrits sur internet.
"C'est la plus belle des légitimités", a estimé Christiane Taubira, une figure prestigieuse auprès de certains électeurs, mais dont l'entrée dans l'arène en décembre n'a pour l'heure pas suscité de percée dans les sondages.
"J'invite les autres candidats de gauche et écologistes à en faire autant", c'est-à-dire accepter le "verdict", a-t-elle dit.
"Il n'y a rien à craindre des électeurs de la Primaire populaire, qui sont épris de toutes les justices", a-t-elle ajouté, insistant: "Nous avons donc à accepter ce risque, pour ma part je l'accepte".
La candidate socialiste Anne Hidalgo a reconnu samedi l'échec "pour l'instant" de sa proposition d'une primaire en l'absence de l'engagement des autres candidats, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, le chantre de la "Remontada" Arnaud Montebourg et le communiste Fabien Roussel.
La gauche est fragmentée en cinq candidatures principales, et aucune d'entre elles n'est en mesure de rivaliser dans les sondages avec les droites et Emmanuel Macron.
Par sa déclaration de dimanche, Christiane Taubira appelle les "citoyens qui veulent le changement à se bouger pour mettre un coup de pied aux fesses de ceux" qui refusent l'union, en s'inscrivant au vote de fin janvier, a expliqué son entourage à l'AFP.