"J'ai pris la décision de soutenir le seul candidat de la droite, le seul candidat fidèle aux valeurs du RPR, le seul candidat capable de battre Emmanuel Macron parce que capable de rassembler tous les électeurs de droite", a indiqué le député du Loir-et-Cher à Cnews et Europe 1.
"Je n'ai aucune garantie d'un non-ralliement (de Valérie Pécresse) à Emmanuel Macron", a-t-il critiqué, jugeant que "Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, c'est la même chose".
Sans surprise, Christian Jacob, le patron des Républicains annonce l'exclusion de Guillaume Peltier qui soutient Eric Zemmour.
M. Peltier se met "en retrait" de LR et appelle "les électeurs" et "les parlementaires LR" à rejoindre Eric Zemmour (Reconquête!). "Je serai l'un des capitaines de cette aventure extraordinaire" aux côtés de l'ex-polémiste.
En déplacement à Cerbère (Pyrénées-Orientales) à la frontière franco-espagnole, l'autre candidate à l'extrême droite Marine Le Pen (RN) a vilipendé M. Peltier, qui "aura coché toutes les cases, aura fait tous les mouvements politiques".
Qu'il rejoigne Eric Zemmour "ne m'étonne pas de lui", a-t-elle ajouté, évoquant "un épiphénomène".
Demis de ses fonctions
Début décembre, Guillaume Peltier avait fait des vagues dans son camp en se demandant "comment rester insensible au discours pour la France" d'Eric Zemmour lors de son premier meeting de candidat.
Le comité stratégique des Républicains avait alors démis le député LR de sa fonction de vice-président du parti.
Ce n'était pas la première fois que Guillaume Peltier provoquait l'ire des responsables de LR. Fin mai 2021, il avait assuré "porter les mêmes convictions" que le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN. Ce qui lui avait valu d'être démis de son poste de numéro deux de LR.
Puis, fin novembre, alors qu'il affichait son soutien pour Eric Ciotti au congrès de LR, il avait déclaré qu'il "ne souhaite plus d'étanchéité avec les électeurs d'Éric Zemmour et de Marine Le Pen".
Porte-parole de Valérie Pécresse, Othman Nasrou a estimé dimanche que "Guillaume Peltier était déjà parti dans les faits, rien de vraiment nouveau". "Il revient aujourd'hui au point de départ de son engagement politique à l'extrême droite", a-t-il poursuivi sur Twitter.
Le ministre MoDem Marc Fesneau, du même département que M. Peltier, a aussi condamné sur le même réseau social ce "retour à la maison mère, au terminus des prétentieux, des ambitieux et des opportunistes".
M. Peltier s'était engagé de 1996 à 1998 au Front national de la Jeunesse. "Une impasse", écrira-t-il en 2019. Après un passage auprès de Bruno Mégret, il était devenu numéro 2 du Mouvement pour la France du souverainiste Philippe de Villiers, aujourd'hui également soutien d'Eric Zemmour.
M. Peltier avait ensuite changé de cap en 2009 en rejoignant l'UMP. Il avait été choisi par Nicolas Sarkozy comme porte-parole de sa campagne en 2012.
Mme Le Pen a pronostiqué dimanche que M. Zemmour "terminera en dessous de 10%" au premier tour de la présidentielle.