Moscou déplore que les États-Unis continuent d’insister sur des concessions unilatérales de la part de la Russie et préfèrent des spéculations plutôt qu’un agenda constructif, estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, pour qui une telle approche ne contribue pas à une discussion productive sur les garanties de sécurité.
Le diplomate juge décevants les signaux venant de Washington et de Bruxelles à la veille des pourparlers de Genève.
"En bref, ils reflètent l’incompréhension de ce qu’il nous faut. Il nous faut des garanties juridiques, des garanties légales du non-élargissement de l’Otan, de la destruction de tout ce que l’Alliance a créé, mue par des phobies antirusses et différentes idées fausses sur l’essence de la politique russe depuis 1997", a-t-il expliqué à Sputnik.
Des spéculations qui ne serviront à rien
Il a signalé que les spéculations d’après lesquelles la Russie devrait faire une chose ou une autre pour parvenir à un accord ne peuvent servir de base à une discussion productive.
"Il va sans dire que nous n’accepterons aucune concession en dépit de la pression et des menaces qui sont constamment formulées à notre encontre par les participants occidentaux aux prochains contacts", a-t-il précisé.
D’après M.Riabkov, toute autre tactique ne répond pas aux intérêts de la sécurité de la Russie.
Pourparlers à Genève
Les 9 et 10 janvier, la Russie et les États-Unis tiennent à Genève des consultations sur les garanties de sécurité proposées par Moscou. Elles seront suivies d’une réunion du conseil Russie-Otan à Bruxelles et de consultations à Vienne à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
À la mi-décembre 2021, la Russie a publié des projets d’accords avec les États-Unis et l’Otan sur les garanties de sécurité. Moscou demande notamment à ses partenaires occidentaux de garantir juridiquement le non-élargissement de l’Otan à l’est, la non-adhésion de l’Ukraine et le refus de créer des bases militaires sur l’espace post-soviétique.