L’entrée des Enfers se referme: le Président turkmène, Gourbangouly Berdymoukhamedov, a donné l’ordre d’éteindre le foyer de gaz naturel brûlant situé au milieu du désert du Karakoum. Allumé en 1971, le cratère est depuis lors communément appelé Porte de l’Enfer et jouit d’une belle popularité auprès des touristes.
Se trouvant à environ 260 kilomètres au nord de la capitale, Achgabat, la réserve de gaz qui nourrit les flammes du cratère est considérée comme l’une des plus grandes du monde.
Les chercheurs soviétiques qui exploraient le champ craignaient la libération de gaz toxiques de la caverne, et ont alors décidé de le brûler. Ils s’attendaient à ce que la totalité du gaz brûle en quelques semaines, et pourtant une cinquantaine d’années n’ont pas suffi pour que le feu s’éteigne.
Large de 70 mètres en diamètre, le cratère a une profondeur de 20 mètres environ.
Gaspillage des ressources
Or, le Président turkmène se montre désormais déterminé à faire éteindre le foyer: selon lui, les gaz qui échappent du champ nuisent à l’environnement et ont un effet néfaste sur la santé des riverains. Dans le même temps, le gaspillage de ces ressources naturelles est pointé du doigt. Le Turkménistan dispose de 12% des réserves mondiales de gaz naturel et son économie est fortement dépendante des exportations des hydrocarbures.
C’est le vice-Premier ministre du pays, Chakhym Abdrakhmanov, qui est chargé de trouver un modus operandi pour que la Porte de l’Enfer soit enfin fermée. Le dirigeant turkmène juge possible d’impliquer des chercheurs étrangers dans la recherche d’une solution.