Selon trois d'entre eux, plus de 300 bandits circulant à moto ont mis à sac huit villages et tiré aveuglément sur la population mardi.
L'un de ces témoins, Abubakar Bello, qui a réussi à s'échapper, a déclaré que les groupes locaux d'autodéfense avaient été débordés par le nombre des assaillants qui ont incendié de nombreuses maisons et commerces.
Un autre habitant contacté par téléphone, Ummaru Makeri, a dit avoir perdu son épouse et trois enfants dans l'incendie de son domicile.
"Les villages de Kurfa et Rafin-Gero (...) ont été assiégés pendant deux jours sans forces de sécurité", a-t-il dit.
L'Etat de Zamfara est l'un des Etats nigérians les plus touchés par la vague d'enlèvements et d'autres crimes violents qui balaie depuis la fin 2020 le nord-ouest du Nigeria.
Les autorités y ont coupé depuis début septembre les télécommunications, officiellement pour empêcher les bandes armées de se coordonner, si bien qu'il est très difficile d'y récolter des informations.
Un porte-parole du gouverneur de Zamfara a déclaré sans plus de précisions à Reuters que les assaillants avaient été interceptés par l'armée. Le porte-parole de la police de l'Etat, Muhammed Shehu, n'a pu être joint.