Revenons au charbon. Cela est jugé nécessaire pour éviter le black-out, estime le ministère de la Transition écologique qui s’apprête à faire voter un décret en vue de produire de l’électricité pendant 1.000 heures, jusqu’au 28 février, grâce à la combustion de charbon, explique BFM TV. Jusqu'à présent, elles ne pouvaient fonctionner que 700 heures par an.
Or, les centrales à charbon sont 70 fois plus polluantes en matière de CO2 que celles nucléaires, rappelle le média: en moyenne 820 grammes équivalent CO2 au kWh émis contre 12 grammes. Le problème est que la France se situe à seulement 76% de sa capacité de production nucléaire, qui assure 70% de son électricité en moyenne.
D'où vient ce manque?
Une douzaine de réacteurs sur 56 sont actuellement à l’arrêt pour maintenance, précise BFM TV. Le calendrier a été perturbé avec l’arrivée de la crise sanitaire. Qui plus est, quatre réacteurs, les plus gros d’EDF, ont été forcés de s’arrêter en raison d’un problème technique. En l’absence de vent, la France est donc obligée de miser sur le charbon pour éviter les coupures en plein hiver, explique le média.
Ainsi, les deux centrales à charbon restantes dans l’Hexagone, celle d’EDF à Cordemais (Loire-Atlantique) et celle de GazelEnergie à Saint-Avold (Moselle), tourneront à plein régime pendant les deux prochains mois. Puis cette dernière devrait définitivement fermer au mois de mars, précise BFM TV.
Le projet de décret
Frappé de surcroît par une flambée sans précédent des prix de l'énergie, le gouvernement a mis en consultation jusqu'au 20 janvier un projet de décret permettant de relever temporairement le plafond d'émission de CO2 des centrales électriques, fixé par la loi énergie-climat de 2019.
Mais la mesure en question, destinée à prévenir les déficiences électriques, "sera strictement limitée aux mois de janvier et de février 2022" et "ne change pas le calendrier de fermeture des centrales à charbon", précise le ministère.