Sur fond de crise au Kazakhstan, Paris appelle "toutes les parties" à la "modération"

Le ministère français des Affaires étrangères a appelé jeudi 6 janvier toutes les parties impliquées dans la crise au Kazakhstan à faire montre de "modération".
Sputnik
Le Kazakhstan, pays d'Asie centrale, est secoué depuis plusieurs jours par des émeutes qui ont fait des dizaines de morts, déclenchées par la hausse du prix du gaz.

"Les événements de la nuit sont extrêmement préoccupants [...] Nous condamnons évidemment les violences qui ont eu lieu", a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dont le pays assure depuis le 1er janvier la présidence tournante de l'UE, devant la presse européenne à Paris.

"Nous sommes très meurtris du fait qu'il y ait eu autant de victimes et nous appelons toutes les parties, qu'elles soient au Kazakhstan ou dans le cadre de l'OTSC, à la modération et à l'ouverture d'un dialogue", a-t-il souligné, précisant qu'il ferait le point sur la situation dans l'après-midi avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, présent à Paris pour le lancement de la présidence française du Conseil de l'UE.

État d'urgence

Le Président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, a décrété mercredi soir l'état d'urgence et demandé l'aide de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). La Russie et ses alliés de l'OTSC ont envoyé jeudi des forces de maintien de la paix au Kazakhstan.
La première économie d'Asie centrale, habituée par le passé à des taux de croissance à deux chiffres, souffre de la baisse des prix du pétrole qui a mené à la dévaluation du tenge kazakh et à une forte inflation.
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