Il menace la police d'Île-de-France de commettre une "fusillade" à cause des mesures sanitaires

Un courriel de menaces a été envoyé à deux commissariats d'Île-de-France le 3 janvier. Un individu y promettait de perpétrerune “fusillade” en cas d'adoption de nouvelles mesures gouvernementales anti-Covid.
Sputnik
Des mails menaçants ont été reçus le 3 janvier par les commissariats d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). Un auteur anonyme s'y plaignait des mesures de restriction sanitaires tout en prévenant d’un possible recours aux armes. La préfecture a annoncé, sur Twitter, le dépôt d’une plainte de la part de Didier Lallement, le préfet de police, et le lancement d'une enquête pour "retrouver les auteurs".
Dans le message, envoyé également aux hôtels de police de Drancy, de Pantin et de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), selon les informations recueillies par BFM TV, l'inconnu menace de commettre une "fusillade" dans un commissariat s'il venait à être soumis à des mesures sanitaires comme le confinement, le couvre-feu, une amende concernant le pass sanitaire, etc.

Les citations en question

Un journaliste du Point a dévoilé, mercredi dans un tweet, quelques précisions concernant ce mail. "Jamais notre liberté ne sera reniée. Le gouvernement vous a donné des consignes depuis le début de la pandémie, mais désormais, nous allons nous défendre", aurait écrit l'individu. Et d'ajouter que "la liberté n’appartient qu’à la personne qui la détient, un humain est maître de son destin, le contredire par les actes horribles que vous avez exécutés, c’est maintenant s’exposer".
Il aurait promis en outre de "faire le plus de morts afin d’atteindre l’autorité de l’État et de montrer que, non, violer notre liberté, n’est pas sans conséquences".

Les menaces sont monnaie courante

Les forces de l'ordre franciliennes ont pris au sérieux ces mots et lancé plusieurs enquêtes préliminaires pour "menaces sur personnes dépositaires de l'autorité publique", confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP), précise BFM TV.
Ce n'est pas la première fois que la police d'Aubervilliers se fait menacer de mort. Ainsi, il y a deux mois, des inscriptions comme "Un flic, une balle = justice sociale" avaient été retrouvées sur la palissade d’un chantier.
Le 29 octobre, des tags appelant au meurtre de policiers et offrant une mise à prix pour leur tête avaient été découverts dans un immeuble connu comme lieu de deal à Savigny-le-Temple, en banlieue parisienne: "Couper la tête d'un policier = 500.000 euros" "Violer une policière, prime de 500.000 euros".
Le 3 novembre, Didier Lallement a porté plainte après la découverte de messages d’insultes visant la BAC dans le quartier parisien de Beaugrenelle.
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