"En 2022, [le Gabon, ndlr] devrait intégrer la grande famille du Commonwealth. Une famille forte de 54 États. C’est un tournant géopolitique majeur pour notre pays qui désire, dans un monde globalisé, s’ouvrir et adhérer à un autre espace multiculturel également porteur pour notre pays. Avec à la clé de nouvelles opportunités pour nos jeunes comme pour nos entreprises, par l’apport diplomatique et économique que le Gabon pourra en tirer", a avancé Ali Bongo Ondimba dans son discours.
"Les raisons qui me semblent les plus déterminantes pour expliquer ce basculement sont d’abord d’ordre économique. En réalité, le Président Bongo veut s’inspirer du modèle rwandais – qui est en train de faire tache d’huile - pour assurer une partie du développement de son pays. Il a constaté en même temps que beaucoup de monde d’ailleurs que les pays qui avancent en général sur le continent africain sont des anglophones. En termes d’impact économique, le Commonwealth me semble contenir plus d’avantages et de retombées économiques que la Francophonie. C’est un pari politique qu’il se fait, mais dont on ne sait pas ce qu’il en ressortira", explique Fabrice Nguéma, journaliste gabonais interrogé par Sputnik à Dakar.
"Du fait de ses relations compliquées avec la France, le Président Bongo a maintenant beaucoup plus d’entrées du côté de Londres que du côté de Paris. C’est une réalité politique. La France reste certes un partenaire important, elle est l’alliée historique du Gabon. Mais pourquoi ne pas diversifier les partenariats au niveau international? Malgré toutes ses richesses naturelles et pétrolières, ce pays moins peuplé que le département de Dakar reste pauvre", ajoute Fabrice Nguéma.