Critiquée par ses opposants mais soutenue par ses partisans, la récente déclaration d’Emmanuel Macron concernant les non-vaccinés qu’il faut "emmerder" a divisé les Français. Le cabinet d’études Elabe a réalisé pour BFM TV et L’Express un sondage révélant l’attitude de la population envers ces propos parus dans les colonnes du Parisien le 4 janvier.
Parmi les 855 personnes y ayant pris part, 53% ont avoué être choquées. Plus précisément, 35% des répondants se sont dit "très choqués" et 18% "assez choqués" par les termes employés.
47% des sondés ont avoué ne pas être choqués face à ces propos virulents, dont 25% ne se disent pas vraiment choqués et 22% pas du tout.
"Un irresponsable n’est plus un citoyen"?
En outre, les Français ont été invités à réagir à deux autres phrases polémiques du Président, pour qui lorsque "ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable" et "un irresponsable n’est plus un citoyen".
Ceci a "choqué" 48% des Français, dont 32% se sont dits "très choqués" et 16% "assez choqués".
52% des répondants n’ont en revanche pas été choqués, dont 26% "pas vraiment" et 26% "pas du tout".
Au micro de Sputnik, certaines personnes se sont pourtant insurgées, l’une jugeant ces mots "lunaires", une autre affirmant vouloir "écrire à l’Élysée afin de leur demander si [il] a le droit de ne plus payer l’URSAFF de [s]es salariés, les charges de [s]on entreprise, etc., vu qu’[il] n’[est] plus un citoyen."
Vaccination VS fin de crise
Les participants au sondage ont également rendu leur avis quant à la responsabilité que porteraient les non-vaccinés sur la situation hospitalière. Pour 66%, cette dernière serait meilleure si tous les Français étaient immunisés. En outre, ils sont 57% à considérer qu’être vacciné ou non est un "choix individuel" qu’il faut "respecter".
53% des personnes interrogées se sont dites défavorables à l’idée de faire payer les frais hospitaliers aux patients contaminés par le Covid mais qui ne sont pas vaccinés.
Finalement, selon 42% des répondants, la pandémie serait déjà terminée si tous les Français étaient immunisés.
Le sondage a été réalisé les 4 et 5 janvier, alors qu’était débattu le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Ce 6 janvier, le texte a été adopté en première lecture, validé par 214 voix contre 93.