Un individu de nouveau projeté sur les rails du métro de Paris par un "pousseur"

Un déséquilibré a été interpellé dans le métro de Paris après avoir poussé un voyageur sur les voies. Le phénomène des "pousseurs fous" n’est pas nouveau et une étude qui y a été consacrée en 2005 avait conclu à "un profil d'homme psychotique".
Sputnik
La RATP a repéré grâce aux caméras de surveillance un homme en train de casser du mobilier urbain aux cris de "Allahu akbar" sur un quai du métro de la capitale française, relate Le Parisien. L’individu a été interpellé. C’est alors qu’un homme ayant affirmé avoir été poussé un peu plus tôt sur les rails d’une autre station de métro a formellement reconnu le suspect. Aucune rame ne circulant à ce moment-là, il a pu remonter sur le quai sain et sauf.
L’agresseur a été placé en garde à vue et examiné par un psychiatre qui a conclu que l’homme ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Le "pousseur" a été interné sous contrainte dans un hôpital psychiatrique.
Un autre cas du genre remonte à septembre dernier, lorsqu’un usager avait été bousculé sur les rails sans aucune raison. Le suspect avait été interpellé.

"Ils obéissent à des voix"

Le phénomène n’est pas nouveau et une étude y a été consacrée en 2005. Trois psychiatres français se sont penchés sur huit rapports pour conclure à "un profil d'homme psychotique sans abri sans aucun traitement ambulatoire".
"Les crimes semblent non motivés, alors que des délires ou des hallucinations existent", ont-ils indiqué.
Six ans plus tard, lorsqu’un jeune homme a échappé de justesse à la mort jeté sous les roues du métro parisien, Magali Bodon-Bruzel, co-auteure de cette étude a déclaré à 20 Minutes qu’il s’agissait à chaque fois de malades mentaux.
"Ils ont perdu tout sens de la réalité, ils obéissent à des voix, ils ont peur pour des raisons de persécution délirante et réagissent en individualisant la victime, en interprétant un regard", avait-elle noté.
Elle a relevé un "contexte toxique" avec une consommation d’alcool ou de cannabis, tout en soulignant que ce n’était pas "le premier élément causal".
"Ce sont des gens malades qui ne cherchent pas à faire du mal, il y a un contexte hallucinatoire et délirant."

Un problème international

Le phénomène est également connu outre-Atlantique. En 2012, le New York Post avait déclenché une vive polémique après avoir publié le cliché d’un homme agrippé au quai d’un métro à Manhattan.
La victime, poussée sur les voies par un inconnu, avait tenté de remonter sur le quai, mais en vain.
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