Au lendemain de la déclaration choc d'Emmanuel Macron sur sa volonté d'"emmerder" les non-vaccinés, Gabriel Attal a donné sa vision des propos du chef de l'État.
"On va se parler franchement. Qui emmerde la vie de qui aujourd'hui?", a-t-il lancé à l'issue de son point de presse hebdomadaire.
"Qui gâche la vie de nos soignants qui depuis deux ans sont mobilisés, sous l'eau, dans nos services de réanimation, pour sauver des patients qui aujourd'hui sont essentiellement non vaccinés?", a questionné le porte-parole du gouvernement.
"Qui gâche la vie de nos commerçants, de nos restaurateurs, de nos théâtres, de nos cinémas? […] Qui gâche la vie de nos personnes âgées, contraintes de vivre dans la solitude, dans la peur face à une épidémie?"
En donnant la réponse:
"Ce sont ceux qui s'opposent au vaccin."
Gabriel Attal estime que les propos du Président de la République sont "très en deçà de la colère d'une très grande majorité des Français face à ce choix qui est fait de s'opposer au vaccin".
"Protéger contre eux-mêmes"
Il a évoqué la responsabilité du gouvernement qui consiste à "prendre les mesures nécessaires pour protéger tous les Français".
"Et parfois pour protéger certains Français y compris contre eux-mêmes. Et nous allons continuer à assumer aussi cette responsabilité", a-t-il ajouté pour conclure.
Lors de son point de presse, Gabriel Attal a fait état d’un possible "nombre astronomique de contaminations", tout en admettant que l’Omicron semblait être "deux à trois fois moins sévère que le variant Delta".
"Le Président a raison"
Le jour même de l’interview d’Emmanuel Macron, le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Christophe Castaner, a déclaré que le pays avait "besoin de cette franchise".
"Je pense que si vous interrogiez des personnels soignants qui sont dans des hôpitaux, des services d'urgences ou de réanimation, ils seraient les premiers à vous confirmer que le Président de la République a raison. Une petite minorité met en péril notre système hospitalier et l'ensemble des libertés de chacun", a-t-il expliqué sur Franceinfo.
Comme Gabriel Attal, il estime "qu'il faut sauver la vie des non-vaccinés malgré eux".
"Nous sommes dans un combat contre un virus qui menace chacune et chacun d'entre nous et sur cela il ne faut pas chercher à plaire, mais à avoir du courage politique", a noté l’ancien ministre.
Macron prêt à "emmerder" les non-vaccinés
Dans un entretien face aux lecteurs du Parisien, le chef de l’État s’est dit déterminé à "emmerder" ceux qui refuseront toujours de se faire vacciner.
"À partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, au ciné", a-t-il averti.
Depuis plusieurs mois, différentes villes françaises sont l’arène de manifestations des opposants à la vaccination.