Parue le 4 janvier dans Le Parisien, l’interview d’Emmanuel Macron où il affirme vouloir "emmerder" les non-vaccinés, a provoqué une polémique et une suspension de la séance de l’examen du projet de loi sur le pass vaccinal à l’Assemblée nationale.
Interrogée le 4 janvier sur LCP, la députée LREM Aurore Bergé a supposé que l’interview devrait sortir le 5 janvier.
"Vous savez très bien que l'interview est programmée à l'avance. Elle était programmée je pense pour sortir demain [le 5 janvier, ndlr]", a-t-elle expliqué avant d’ajouter que "normalement nous aurions déjà dû avoir pu réaliser le vote sur le pass sanitaire ici à l'Assemblée nationale".
"Il n’y avait pas normalement d’immixtion du Président de la République ou d’interview au cœur du débat parlementaire puisqu’on était supposés avoir fini si n’avait pas eu cette première manœuvre dilatoire hier", a dit Mme Bergé en mentionnant la suspension de séance du 3 janvier.
Elle a trouvé par ailleurs que le Président de la République "parle clair et parle vrai".
Alors que "90% des Français ont fait le choix de la solidarité" en se faisant vacciner, la députée a jugé tout à fait normal de faire peser la contrainte sur les autres.
Des suspensions de séance
Après avoir été suspendue la veille, la séance de l’examen du projet de loi a de nouveau été perturbée le 4 janvier suite à la publication de l’interview de M.Macron.
Les propos du Président ont provoqué l’indignation de ses opposants politiques. Édouard Philippe l’a, en revanche, défendu ce 5 janvier sur France 2, estimant qu’il "s’exprime parfois de façon familière" et que "tout le monde a compris qu’il voulait entendre".
Les débats devaient reprendre ce 5 janvier.