L'état d'urgence sanitaire a été décrété ce 5 janvier en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, territoires d'Outre-mer, une semaine après la Réunion et la Martinique, "sous l'effet du variant Omicron".
Le décret pointe une hausse "considérable" de la circulation du virus. Cette décision a été prise "compte tenu des capacités hospitalières de ces territoires et de la couverture vaccinale de leur population, la vague épidémique actuelle de Covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril (...) la santé de la population (...)".
La Réunion et la Martinique sont placées en état d'urgence sanitaire depuis le 27 décembre.
Selon le texte, "le taux d'occupation des lits de réanimation est supérieur à 190% de la capacité initiale" en Guyane où seulement 31% de la population a reçu au moins une dose. Quant à Guadeloupe, le taux d’occupation est d’environ 80%, pour 40% d’habitants primo-vaccinés.
Au 4 janvier, le taux d'incidence était de 1.820, soit en hausse de 549% sur les sept derniers jours.
L'état d'urgence sanitaire est censé permettre "aux préfets de prendre des mesures d'interdiction de déplacement hors du domicile", note le décret.
Mesures appliquées
En Martinique, le couvre-feu en vigueur depuis des semaines, de 20h à 5h du matin, a été par exemple prolongé jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire, alors que les indicateurs épidémiques sont toujours en hausse. Ce lundi 3 janvier, les taux d'incidence et de positivité ont explosé, selon les chiffres de l'ARS, et représentent respectivement 803 cas pour 100.000 habitants et 9,5%.
À la Réunion, un couvre-feu de 21h à 5h a été instauré du 1er au 23 janvier. Les rassemblements sur la voie publique et dans les salles des fêtes ont été interdits, une jauge de 75% dans les commerces et autres établissements recevant du public a été mise en place. L’île a commencé la nouvelle année avec un taux d’incidence inédit, supérieur à 1.000 pour 100.000.