Le trafic de faux pass sanitaires a rapporté 400.000 euros à ce réseau démantelé

Dans le cadre de la lutte contre la circulation de faux pass sanitaires en France, un vaste réseau de trafic a été démantelé le 7 décembre, selon les révélations d’Actu17 faites le 5 janvier. Les malfrats sont suspectés d’avoir mis en vente environ 10.000 documents falsifiés pour 400.000 euros.
Sputnik
Dix personnes âgées de 19 à 27 ans ont été interpellées le 7 décembre pour des faits "d’escroquerie en bande organisée" en lien avec un vaste trafic de pass sanitaires, révèle ce 5 janvier Actu17.
Ce réseau structuré composé de deux branches, l’une basée en région parisienne et l’autre dans la banlieue lyonnaise, a été démantelé à la suite d’une enquête débutée en août dernier après un renseignement anonyme.
Selon le site d’information, les clients étaient recherchés via des "incitations" sur Snapchat. Ils effectuaient des virements allant de 250 à 350 euros le pass sur des cagnottes ouvertes sur Internet ou des comptes PayPal. Une autre branche qui aurait possédé des numéros d’identification de nombreux personnels de santé était chargée d’enregistrer les noms des bénéficiaires dans la base de données de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM).
Ce réseau est suspecté d’avoir commercialisé environ 10.000 faux pass pour un gain estimé à 400.000 euros en l’espace de seulement quelques mois.
Sur les 10 interpellés, un seul a été placé en détention provisoire. Originaire du Rhône, il est âgé de 26 ans et est soupçonné d’avoir été le cerveau.

"Difficile d’évaluer le nombre de réseaux comme celui qui vient d’être démantelé encore en activité, indique à Actu17 une source proche de l’affaire. Mais une chose est certaine, malgré la vigilance de certains médecins, les fraudes au pass sanitaire restent très attractives au regard de l’évolution de la situation sanitaire en France. Les gains financiers enregistrés par ces escrocs, en très peu de temps, sont colossaux et les risques encourus sont finalement assez faibles".

Un autre trafic

La France connaît une hausse des faux pass sanitaires qui circulent sur son territoire, comme l’a confirmé le 21 décembre sur BFM TV Camille Chaize, porte-parole de la place Beauvau.
Le 4 janvier, Gérald Darmanin a évoqué 192.483 faux pass en circulation dans le cadre de 435 enquêtes ouvertes.
Pour contrer cette pratique passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, l'Oclaesp est mobilisé, et les réseaux sociaux comme Snapchat ou Telegram sont particulièrement surveillés.
Pour éviter leur utilisation, Olivier Véran a également proposé de vérifier l'identité du titulaire du document au moment des contrôles. Une mesure qui est à l’ordre du jour à l'Assemblée nationale.
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