Il ressort de cette étude, réalisée par l'institut Ifop en Allemagne, France, Espagne, Italie et au Royaume-Uni pour le centre de réflexion politique Fondation Jean-Jaurès, que la population active française se démarque "par un accès plus restreint" au télétravail.
Concernant la pratique moyenne du télétravail, 29% des Français interrogés ont déclaré télétravailler "au moins une fois par semaine", alors que cette moyenne atteint 51% chez les Allemands, 50% chez les Italiens, 42% chez les Britanniques et 36% chez les Espagnols, d'après cette étude relayée par les médias de l'hexagone.
"C'est l'inverse en France"
Face à la cinquième vague épidémique accompagnée d’une déferlante du variant Omicron, le gouvernement français a annoncé une série de mesures dont le recours, à partir de lundi dernier et pendant trois semaines, au télétravail au moins trois jours par semaine.
"Alors que dans les autres pays européens, la proportion de télétravailleurs quatre à cinq jours par semaine est supérieure à celle y ayant recours deux à trois jours, c'est l'inverse que l'on constate en France", indiquent les analystes de l'Ifop.
Ainsi en Italie, 30% des actifs sont en télétravail quatre à cinq jours et 17% deux à trois jours, alors qu'en France ces fréquences concernent respectivement 11% et 14% des actifs.
La catégorie socioprofessionnelle
Le constat est le même sur les inégalités d'accès au travail à distance selon la catégorie socioprofessionnelle (CSP).
Dans les cinq pays, les CSP les plus favorisées ont davantage accès au télétravail que les CSP les moins favorisées, mais c'est en France que le clivage est le plus marqué avec un différentiel de 39 points (56% des CSP+ et 17% des CSP- ont accès au télétravail).
Cette enquête a été réalisée du 21 au 27 septembre 2021 selon la méthode des quotas auprès d'actifs issus d'échantillons représentatifs de 1.011 Allemands, 1.002 Français, 1.004 Britanniques, 1.008 Espagnols et 1.007 Italiens.