Les réactions diplomatiques se multiplient après le tir présumé d’un missile balistique par la Corée du Nord, ce 5 janvier. Le projectile, tiré en direction de la mer du Japon, a ravivé les tensions dans la région.
La Chine a notamment réagi pour inviter toutes les parties à la prudence, en rappelant la fragilité des équilibres dans la péninsule coréenne. La voie diplomatique est à privilégier pour aplanir les difficultés entre les deux Corée, a souligné le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
"La paix et la stabilité sur la péninsule coréenne n'ont pas été faciles à obtenir et méritent d'être protégées. En l’état, les parties concernées doivent regarder la situation dans son ensemble, être prudentes dans leurs paroles comme dans leurs actes […] et faire des efforts communs pour trouver un règlement politique au problème coréen", a ainsi déclaré le diplomate en conférence de presse.
Plus tôt, Washington avait déjà condamné ce lancement supposé, y voyant une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu, censées interdire à la Corée du Nord tout essai de missiles balistiques et nucléaires. L’engagement des États-Unis aux côtés de ses alliés sud-coréen et japonais est "à toute épreuve", a ajouté un porte-parole du département d'État.
Tir présumé de missile
Ce 5 janvier, Tokyo avait été le premier à rapporter un lancement de missile balistique, en direction de la mer du Japon. Le Premier ministre Fumio Kishida avait fustigé l’attitude "très regrettable" de Pyongyang.
Une information plus tard confirmée par l’armée sud-coréenne, qui soupçonne un tir venu de la province de Chagang, près de la frontière chinoise. Il pourrait s’agir d’un missile balistique à courte portée, selon l’agence sud-coréenne Yonhap.
S’il est avéré, ce tir constituerait un nouveau camouflet pour Washington, qui s’est souvent dit ouvert à la reprise de la diplomatie nucléaire avec la Corée du Nord. Des pourparlers sont envisageables "n'importe où, à tout moment et sans conditions préalables" avait encore déclaré récemment Sung Kim, envoyé spécial de Joe Biden pour la Corée du Nord.
Une main tendue que semble donc ignorer la Corée du Nord, qui avait déjà tiré un missile balistique depuis un sous-marin, en octobre dernier. En juin, Pyongyang avait déjà sèchement répondu que des pourparlers avec les États-Unis seraient une "perte de temps".
En 2018, Donald Trump et Kim Jong-un avait pourtant tenté de sceller un accord de dénucléarisation, lors du sommet de Singapour. Mais les négociations visant à démanteler les programmes nucléaire et balistique en échange d’un allègement des sanctions se sont étiolées au fil des ans.