Un homme de 24 ans a été arrêté le soir du Nouvel An à Bollwiller, dans le Haut-Rhin, rapporte L’Alsace. Il avait attaqué des gendarmes et tenté de prendre la fuite. Il a été jugé en comparution immédiate lundi 5 janvier, écopant de 10 mois de prison ferme avec incarcération immédiate. Il était déjà connu de la justice pour des affaires de droit commun.
La gendarmerie avait été appelée dans la commune pour tapage nocturne, et s’est retrouvée agressée par une trentaine d’individus. Leur véhicule a été ciblé par des mortiers d’artifice. C’est une équipe de renfort qui a pu mettre la main sur l’un des fauteurs de trouble, lequel s’était écarté du groupe et avait lancé un projectile avant de s’en féliciter.
"[Il] a jeté en cloche un très gros pétard […] en se tapant les mains de rire", précise le quotidien local.
Amaury Paricaud, commandant de la compagnie de gendarmerie de Soultz-Guebwiller, a évoqué sur CNews la difficulté à déterminer quel individu fait quoi dans ce genre d’agression car "ils compartimentent les tâches". Des projectiles déjà allumés sont parfois donnés aux plus jeunes pour atténuer le risque pénal, explique-t-il.
Troubles à la Saint-Sylvestre
Dans le Bas-Rhin et à Strasbourg, les forces de l’ordre ont été confrontées à une nuit particulièrement agitée le 31 décembre. Une trentaine de personnes ont été interpellées et 87 voitures incendiées dans l’ensemble du département, la plupart à Strasbourg et aux alentours. Quatre policiers ont été blessés en intervention. Le 13 décembre, six villes du Bas-Rhin avaient déjà décrété un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans, "particulièrement impliqués dans ces troubles à l’ordre public", d’après la préfecture.
Le ministère de l’Intérieur mentionne que cette nuit de la Saint-Sylvestre a connu une baisse des violences par rapport à 2019. L’année 2020 n’a pas été prise en compte en raison du couvre-feu qui avait été décrété. Au total, 487 véhicules ont été incendiés, 441 personnes interpellées, dont 381 placées en garde à vue. Les 130.000 membres des forces de l’ordre mobilisés pendant cette nuit "ont fait respecter les consignes de limitation des rassemblements et assuré l’ordre républicain", a assuré Gérald Darmanin dans un communiqué du 1er janvier.