"Il n’y a pas grand-chose à attendre de cet énième dialogue politique. Tout dialogue politique doit faire l’effort de réunir les représentants de tous les Ivoiriens. Vu que là le gouvernement a décidé de ne convier que 21 partis, ce n’est pas le cas. Le casting n’est juste pas bon", soutient Gnamien Konan, député et président du parti d’opposition La Nouvelle Côte D’Ivoire, interrogé par Sputnik.
"Il faut savoir que les candidats qui ont été injustement et illégalement recalés par le Conseil constitutionnel représentent des Ivoiriens. Mais, ils n’ont pas été conviés au dialogue. Et pourtant on y retrouve des partis qui n’ont pas remporté la moindre circonscription aux dernières élections [législatives de mars 2021, ndlr]. Par ailleurs, je trouve choquant le fait que les partis conviés à ces discussions y sont sans même savoir sur quel critère les uns et les autres l’ont été, mais aussi pourquoi tel ou tel autre parti ne l’a pas été. Et cela ne semble pas leur poser problème", souligne-t-il.
Pour un climat sociopolitique apaisé
"Je suis désolé, mais l’explication avancée par le porte-parole adjoint du gouvernement ne tient pas. Ce ne sont les salles qui manquent pour rassembler les représentants de tous les partis politiques de Côte d’Ivoire. Cela dit, ce ne sont pas non plus les solutions qui manquent, si le pouvoir tient à ce que tous participent. À la limite, il aurait pu être demandé par exemple à chaque formation de transmettre ses propositions par mail", argue Gnamien Konan.
"Depuis que le RHDP est au pouvoir, tous les partis qui ont été créés -c’est le cas du mien et c’est certainement aussi celui de GPS de Guillaume Soro et du Cojep de Charles Blé Goudé- n’ont pas reçu de récépissé définitif les reconnaissant. La loi nous reconnaît, mais pas l’administration RHDP qui ne nous a toujours pas donné notre récépissé. Ils sont peut-être obligés de reconnaître le PPA-CI de Laurent Gbagbo, car ce parti est dirigé par un ancien Président", soutient-il.