Ce foyer a été décelé dans un élevage d'environ 13.000 dindes sur la commune de Beaufou, à une vingtaine de kilomètres au nord de La Roche-sur-Yon, a précisé à Reuters Yann Nédélec, directeur de l'ANVOL.
L'apparition d'un nouveau foyer dans cette région de l'Ouest située sur certaines voies migratoires peut être préoccupante dans la mesure où elle abrite également de nombreux élevages, a souligné Yann Nédélec.
Selon un décompte publié sur le site du ministère de l'Agriculture, qui n'intègre pas ce foyer identifié en Vendée, "à la date du 03 janvier 2022, la France compte 34 foyers d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage, 20 cas en faune sauvage et trois cas en basse-cours", ces derniers ayant été observés dans l'est de la France.
Ces foyers ont conduit à l'abattage de plus de 600.000 volailles depuis fin novembre, a dit Yann Nédélec.
Dans ce décompte, environ un quart des foyers en élevage ont été détectés dans le département du Nord, où les premiers cas ont été identifiés fin novembre. Les trois quarts restants concernent des départements du Sud-Ouest, touché depuis la mi-décembre (Landes principalement, mais aussi Gers et Pyrénées-Atlantiques), qui avaient été fortement touchés par l'épizootie de l'hiver dernier.
Les foyers du Nord de la France sont désormais maîtrisés mais ce n'est pas le cas dans le Sud-Ouest qui abrite de nombreux élévages de palmipèdes, a ajouté Nédélec.
Selon Marie-Pierre Pé, directrice de l'interprofession du foie gras Cifog, la situation n'est pas aussi préoccupante à ce stade que lors de la précedente crise, entre l’automne 2020 et le printemps 2021, lorsque 3,5 millions de volailles avaient dû être abattues pour limiter la propagation du virus.
"Nous avons fortement réduit le nombre d'animaux, ils sont tous à l'intérieur, mais il faut aller vite dans la course contre le virus parce qu'il s'introduit facilement dans les élevages", a-t-elle dit à Reuters.