Alors que le rappeur Gims a appelé à ne pas lui souhaiter une bonne année pour des raisons religieuses, Marlène Schiappa a considéré ce 4 janvier sur CNews ces propos comme une "atteinte à la citoyenneté".
"Parce que qu'est-ce que c'est qu'être citoyen? C'est un ensemble de droits et de devoirs. C'est appartenir à un collectif", a-t-elle déclaré. Et de poursuivre: "En France, on est un collectif de citoyennes et de citoyens, point. Il ne doit pas y avoir des citoyens musulmans, des citoyens athées, des citoyens catholiques".
Elle dit être "assez choquée par ces propos disant qu'il y aurait des citoyens à qui on peut souhaiter une bonne année et d'autres non".
Invitée lundi 3 janvier sur RMC et RMC Story, elle a également reproché à Valérie Pécresse de s'être "targuée" du soutien du chanteur tout en lui demandant de "s’expliquer" sur le sens qu’elle y mettait.
En effet, en 2021, avant le premier tour des régionales, Gims était apparu brièvement lors d’une réunion des jeunes avec Pécresse qui s’était tenue sur Zoom. "Je suis fier de collaborer depuis maintenant quelques années avec Valérie Pécresse", avait-il déclaré dans un clip, sans pour autant évoquer son soutien pour la candidate.
Pour l’instant, Valérie Pécresse n’a pas personnellement commenté. Mais l'un de ses porte-parole, Guilhem Carayon, s'est exprimé le 3 janvier sur Twitter.
Des propos polémiques
La polémique s’est déclenchée après un appel de Gims adressé le 31 décembre, spécifiquement aux musulmans, à ne pas lui souhaiter une bonne année et un bon anniversaire au motif que "ça ne fait pas partie de nos convictions [...]. On respecte mais ce ne sont pas nos fêtes". Des propos qui ont fait réagir plusieurs personnalités.
Éric Zemmour a moqué le fait que celui qui avait apporté son soutien à Valérie Pécresse "vous parle d’identité".
Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, a épinglé Gims pour ses clips où figurent de l’alcool, des femmes habillées à la manière occidentale, ainsi que de l’argent, ce qui semble aller à l’encontre de la charia.
La députée LREM Aurore Bergé a également dénoncé sur Twitter le communautarisme qui "est un fléau" et "pour lequel aucune complaisance n'est possible".