Le premier bébé né en 2022 dans un hôpital chilien a été prénommé Griezmann Mbappé par ses parents, fans de foot, rapporte la chaîne de télévision T13.
Fans de foot, ces parents d’origine bolivienne vivant au Chili depuis quatre ans ont décidé de nommer leur enfant en l’honneur de deux attaquants de l’équipe de France, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé. Le premier nom a été choisi par le père, le deuxième par la mère, précise le média.
"Nous saluons chaleureusement Griezmann Mbappé, le premier bébé né à l'hôpital de Copiapo en 2022. Un gros câlin pour lui et sa mère Teodora pour l'arrivée de leur fils qui est né ce samedi 1/1 à 21h09", a tweeté le service de santé d'Atacama.
Les deux footballeurs figurent dans le top 50 des personnalités préférées des Français, selon l’édition 2021 de ce classement de l’Ifop pour le Journal du dimanche. Antoine Griezmann, qui joue également pour l’Atlético de Madrid, a été placé à la 25e place dans ce classement, alors que Kylian Mbappé, attaquant du PSG, occupe la 19e.
En 2019, un couple s’est vu refuser par la justice de donner les mêmes prénoms à son fils né à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), en novembre 2018. Selon France Bleu Limousin, l’employé de l’état civil a estimé que cela était "de nature à porter préjudice à l’enfant" et en a alerté le procureur de la République qui a ensuite saisi le magistrat. Le juge a décidé la suppression des prénoms Griezmann et Mbappé sur les registres de l’état civil.
Quel impact des prénoms insolites?
Tandis que certains parents s’évertuent à choisir un prénom peu banal pour leur bébé, les données scientifiques divergent quant aux bénéfices ou aux effets néfastes portés sur l’enfant.
Selon un article publié dans le journal Cerveau et Psycho, abordant de nombreuses études sur l’impact des prénoms habituels et rares sur différents aspects de la vie des enfants, les effets négatifs de ceux-ci se manifestent assez souvent. Par exemple, les enfants portant des prénoms plus courants sont mieux accueillis par leurs camarades.
Le prénom peut même altérer notre perception de la beauté d'une personne: Philip Erwin, de l'Université de Londres en 1993, a montré qu'un même visage associé à un prénom apprécié (Christine) est jugé plus beau que le même visage associé à un prénom peu apprécié (Harriet).
Cette observation a été confirmée par une étude menée à l'Université Tulane de la Nouvelle-Orléans. Placées en situation d’élire une reine de beauté à partir de photographies, les personnes ont privilégié celle qui portait un prénom apprécié (Jennifer) à la jeune fille avec un prénom peu apprécié (Gertrude).
Enfin, l'examen de près de 2.000 dossiers médicaux d'enfants hospitalisés en clinique de soins psychiatriques a montré que les garçons aux prénoms singuliers manifestent plus de troubles psychiatriques graves que les enfants possédant des prénoms fréquents, poursuit le journal Chez les filles.
De la même manière, les tests de personnalité révèlent que les filles possédant un prénom inhabituel ont des profils névrotiques plus accentués (par exemple, troubles obsessionnels, jalousie maladive).