La taxe sur les exportations de pétrole russe diminue à partir du 1er janvier de 30,80 dollars pour passer à 46,70 dollars la tonne (environ 41,20 euros), indique le ministère du Développement économique. Cette réduction est opérée dans le cadre d’une manœuvre fiscale dans l'industrie pétrolière qui prévoit de diminuer la taxe, depuis 2019, à raison d’un sixième de son montant par an.
Le prix moyen du brut Urals était, du 15 novembre au 14 décembre, de 75,75 dollars (presque 67 euros) pour le baril, alors qu’un mois plus tôt, il coûtait l’équivalent de 72,80 euros.
La taxe sur les produits pétroliers légers et les huiles est réduite à 14 dollars au lieu de 23,20 dollars la tonne (environ 12,30 euros au lieu de 20,50 euros) et sur les produits lourds à 46,70 dollars au lieu de 77,50 dollars (respectivement 41,20 et 68,40 euros). Les taxes à l'exportation de l'essence commerciale représentent désormais 14 dollars la tonne, alors qu’elles étaient de 23,20 dollars, et l’équivalent de 22,50 euros au lieu de 37,60 la tonne pour la coupe Naphta.
La taxe sur le gaz de pétrole liquéfié (GPL) est ramenée à 120,80 dollars contre 168,80 dollars un mois plus tôt (106,70 euros contre 149,10 euros), pour les fractions pures de gaz naturel liquéfié (GNL) à 108,70 dollars contre 135 dollars (respectivement 96 et 119,30 euros). La taxe sur le coke passe de 5 dollars à 3 dollars pour la tonne.
Des prix record
Les prix du gaz ne cessent de grimper et ont volé de record en record l’année dernière. Après une forte hausse de 10% au 1er juillet, de 5% en août et de 8,7% en septembre, une nouvelle augmentation a été enregistrée au 1er octobre 2021.
Il s’avère aujourd’hui que ce n’était que le début puisque le 6 octobre, les prix ont flambé pour atteindre 1.740 euros le millier de mètres cubes. Un record qui a été pulvérisé deux mois plus tard, avec plus de 1.855 euros.
La main de Moscou
Cette explosion sans précédent des prix du gaz est souvent imputée par l’Occident à la Russie. Moscou a pourtant assuré à plusieurs reprises que le géant russe Gazprom remplissait tous les contrats au maximum. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que la crise énergétique en Europe n’avait rien à voir avec la Russie et a expliqué les raisons de la hausse des prix principalement par la reprise économique, les stocks de gaz bas et la réduction de la production d'énergie éolienne en Europe.
Le vice-Premier ministre et ex-ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, avait pour sa part souligné que les problèmes sur le marché du gaz en Europe étaient possibles à régler. Selon lui, la Russie est capable de subvenir aux besoins européens, mais cela nécessite des contrats à long terme. Entretemps, Bloomberg a récemment affirmé que l'Union européenne prévoyait de mettre fin aux contrats à long terme d'importation de gaz naturel dans le cadre de son tournant vert.