Poutine et Erdogan discutent des propositions russes sur les garanties de sécurité Russie-Otan

Dans le contexte de tensions croissantes en Europe et alors que la Russie a présenté à l’Otan et aux États-Unis ses propositions concernant des garanties de sécurité, ces dernières ont été examinées par les Présidents russe et turc qui ont discuté également des relations bilatérales.
Sputnik
Vladimir Poutine a évoqué, lors d’un entretien téléphonique avec Recep Tayyip Erdogan, les idées avancées par la Russie concernant des garanties de sécurité Russie-Otan, ainsi que la situation en Transcaucasie, en Syrie et en Libye, a fait savoir ce 2 janvier le service de presse du Kremlin.

"Des dossiers internationaux ont notamment été abordés, y compris les propositions sur l'élaboration d'accords juridiquement contraignants pour garantir la sécurité de la Russie, ainsi que la situation en Transcaucasie et les problèmes du règlement syrien et libyen", indique le Kremlin dans un communiqué.

Les deux Présidents ont également dressé le bilan de la coopération entre leurs pays et confirmé leur intention d’intensifier un partenariat mutuellement avantageux. Ils ont échangé leurs meilleurs vœux.

Deuxième entretien des Présidents en un mois

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont eu un entretien téléphonique il y a un mois, le 3 décembre dernier. Ils ont également parlé de la Syrie, se déclarant "satisfaits du niveau de coopération visant à stabiliser la situation et lancer le processus de paix". Pour la Libye, les interlocuteurs ont souligné "l'absence de toute alternative à un règlement politique et diplomatique sous les auspices des Nations unies".
Les deux dirigeants se sont aussi penchés sur la crise entre la Russie et l’Ukraine, cette dernière poursuivant sa "politique destructrice" en vue de torpiller les accords de Minsk, a indiqué Vladimir Poutine.
Ankara étant en bons termes tant avec Moscou qu’avec Kiev, Recep Tayyip Erdogan a fait savoir fin novembre être prêt à jouer les intermédiaires entre les deux. Cette proposition a été saluée par le Kremlin dont le porte-parole, Dmitri Peskov, a rappelé que la Turquie bénéficiait d’une "influence absolument univoque sur le plan régional et dans les affaires internationales sur de nombreux aspects".

Propositions de Moscou à l’Otan

Visant à arrêter l’escalade des tensions entre la Russie et les pays membres de l’Otan, Moscou a publié le 17 décembre deux textes de mesures en vue d’assurer la sécurité de la Russie comme des États membres de l'Alliance.
Les documents proposent que l’Otan s’engage à ne pas s’étendre en incluant l'Ukraine. Ils prévoient aussi des garanties de sécurité de part et d’autre, le non-déploiement de missiles de moyenne et courte portées dans la zone d’atteinte réciproque, ainsi que le renoncement à l’avancée de l'Otan vers l'Est, y compris via les anciennes Républiques de l'Union soviétique.
Fin décembre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que les consultations russo-américaines sur les garanties de sécurité auraient lieu le 10 janvier à Genève. Celles entre la Russie et l'Otan sur le même thème doivent se tenir à Bruxelles après.
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