Afin de bénéficier du pass sanitaire, il faudra recevoir une dose de rappel au plus tard quatre mois après la dernière injection, a annoncé le 1er janvier le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans une interview accordée au Journal du dimanche.
"Nous avons décidé de faire évoluer ces règles, mais en laissant à chacun le temps de faire son rappel: à partir du 15 février, il faudra l'effectuer quatre mois – et non plus sept – après sa deuxième dose pour avoir un schéma vaccinal complet", a-t-il précisé.
Cette annonce a été faite après que la règle de sept mois avait été introduite pour les personnes de plus de 65 ans à partir du 15 décembre 2021 et pour les plus de 18 ans à partir du 15 janvier 2022.
Si une personne ayant un schéma vaccinal complet contracte le Covid-19, elle sera exemptée de dose de rappel, a nuancé M.Véran.
Quelques jours plus tôt, Jean Castex avait déclaré la réduction du délai à trois mois pour être éligible à l’administration d’une dose de rappel. À ce jour, environ 25 millions de Français l’ont déjà reçue, a noté Olivier Véran.
Ruée sur la troisième dose?
Répondant à une question sur le nombre important d’injections à pratiquer, le ministre de la Santé a rapporté que cet "objectif collectif" sera "le plus ambitieux de l’histoire de la vaccination dans notre pays":
"Ensemble, nous devons atteindre en cinq semaines au moins 25 millions d'injections. Soit en moyenne près de cinq millions d'injections par semaine. Ce serait un exploit logistique jamais vu".
Par ailleurs, la France dispose suffisamment de doses, a-t-il assuré. La livraison de 13 millions de doses de Pfizer et 25 millions de doses de rappel de Moderna est attendue en janvier, a souligné M.Véran.
La campagne de rappel a été ouverte en France le 1er septembre pour les personnes de plus de 65 ans ou celles qui présentent des comorbidités à risque de formes graves du Covid-19. Fin novembre, elle a été élargie à toute la population majeure à partir de cinq mois après la dernière injection.
La question d’une quatrième dose est actuellement à l’étude. "C’est une possibilité", a déclaré Olivier Véran le 27 décembre sur RTL, précisant que le gouvernement était "totalement ouvert" à cette idée.