L'Omicron pourrait conduire Israël à l'immunité collective, selon le ministère de la Santé

Selon le directeur général du ministère israélien de la Santé, l'immunité collective "est possible mais nous ne voulons pas y parvenir par le biais des infections, nous voulons que cela soit le résultat d'une vaccination à grande échelle".
Sputnik
L'augmentation du nombre de cas d'infection par le variant Omicron du coronavirus pourrait conduire Israël à l'immunité collective, a déclaré dimanche le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash.
L'émergence d'Omicron, un variant très contagieux, a provoqué une envolée des cas de Covid-19 ces dernières semaines dans le monde entier, avec un plus d'un million de nouvelles infections par jour entre le 24 et le 30 décembre, du jamais vu depuis le début de la pandémie, selon les décomptes de Reuters. Le nombre de décès n'a cependant pas augmenté dans les mêmes proportions.
En Israël, la propagation du variant Omicron a pu être limitée dans un premier temps mais elle s'accélère désormais et le nombre quotidien de nouveaux cas pourrait atteindre un niveau sans précédent d'ici trois semaines.
Pour le directeur général de la Santé, Nachman Ash, cette évolution pourrait conduire le pays à l'immunité collective.
"Le coût en sera un très grand nombre d'infections", a-t-il dit à la radio 103FM. "Pour atteindre l'immunité collective, il faudra que les chiffres soient très élevés. C'est possible mais nous ne voulons pas y parvenir par le biais des infections, nous voulons que cela soit le résultat d'une vaccination à grande échelle."
Le concept d'immunité collective correspond à une situation dans laquelle une population est protégée contre un virus soit par la vaccination, soit par le fait qu'une part importante de cette population a développé des anticorps en contractant la maladie.
Environ 60% des 9,4 millions d'habitants d'Israël disposent d'un schéma vaccinal complet selon le ministère de la Santé, qu'ils aient reçu trois doses au total ou aient reçu récemment une deuxième dose. Mais plusieurs centaines de milliers de personnes éligibles à une troisième dose ne l'ont pas encore reçue.
Environ 1,3 million de cas de Covid-19 ont été enregistrés en Israël depuis le début de la pandémie.
Pour Eran Segal, spécialiste de l'analyse des données à l'Institut des sciences Weizmann et conseiller du gouvernement, entre deux et quatre millions de personnes pourraient être infectées d'ici la fin du mois de janvier, avant le reflux attendu de la vague Omicron.
Salman Zarka, responsable de la coordination de la lutte contre le coronavirus au ministère de la Santé, a souligné pour sa part que le pays était encore loin d'atteindre l'immunité collective.
"Nous devons être très prudents sur ce sujet, particulièrement à la lumière de notre expérience des deux dernières années, au cours desquelles nous avons observé que des gens qui étaient guéris (du Covid-19) étaient réinfectés"', a-t-il dit à la chaîne de télévision Ynet.
Le nombre quotidien de nouvelles infections a été multiplié par plus de quatre en Israël au cours des dix derniers jours. Celui des cas graves a lui aussi augmenté mais dans des proportions bien plus limitées, passant de 80 à 100 par jour environ.
Nachman Ash a déclaré envisager de permettre l'administration d'une quatrième dose à toutes la population de plus de 60 ans. Cette quatrième dose a été étendue il y a quelques jours aux personnes immuno-déprimées et aux personnes âgées vivant dans des résidences dédiées ou des établissements de soins.
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