"Bonne année à vous tous". Didier Raoult a adressé le 1er janvier sur Twitter ses vœux pour l’année 2022. Un message qui ne s’est pas limité aux simples formules d’usage. Sanctionné d’un blâme pour avoir fait la promotion de l'hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19, il en a profité, en outre, pour assurer que "la raison finira par triompher" et qu’il "ne reculera devant rien ni personne".
"Je n'ai pas peur et je suis avec vous pour faire face à la fois aux surprises de la nature et aux erreurs de ceux qui sont censés gérer les crises", a-t-il assuré dans son tweet.
Le 3 décembre, l'infectiologue de l'IHU de Marseille a écopé de cette sanction infligée par la Chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine pour avoir communiqué "des informations qui ne s'appuyaient sur aucune donnée confirmée".
L’instance a considéré ainsi qu’il avait enfreint l'article 12 du code de déontologie, qui oblige les médecins à communiquer avec "prudence" auprès du grand public et sur la base de "données" scientifiques "confirmées".
Le Conseil national de l'Ordre des médecins fait appel de cette décision, ce qui signifie qu'il demande l'aggravation de la sanction, ou à ce qu'elle demeure au minimum la même, a indiqué le 17 décembre l'AFP.
Raoult en disgrâce
Le 11 mars 2020, Didier Raoult a été nommé parmi les membres du Conseil scientifique pour guider le gouvernement dans ses décisions pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Il a ainsi fait la promotion de l'hydroxychloroquine. Pourtant, son efficacité a été ensuite démentie à de multiples reprises par plusieurs études scientifiques sans que cela n’empêche l’infectiologue de persister.
Un mois plus tard, durant son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron a affirmé qu'il renoncerait à l’hydroxychloroquine s’il était contaminé.
En conflit avec les autorités sanitaires et poussé sur la touche par l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille qu’il dirige, le professeur était poursuivi par la Chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, et par le Conseil national de l'Ordre des médecins.