Jamais l’espace n’a été aussi "bondé" d’humains pour un réveillon du Nouvel An – vidéo

Sept astronautes dans l’ISS et trois dans la station spatiale chinoise ont célébré le passage à la nouvelle année depuis l’espace, un record, d’après Roscosmos. Au cours de cette journée, ils sont passés 16 fois au-dessus d’un point de la Terre où minuit a sonné.
Sputnik
Pour la première fois dans l’Histoire, 10 personnes ont passé le réveillon du Nouvel An en orbite terrestre, selon l’agence spatiale russe Roscosmos. Sept d’entre elles se trouvent dans la Station spatiale internationale (ISS) et trois autres dans la station spatiale chinoise Tiangong.
Roscosmos a diffusé une photo montrant six membres d’équipage de l’ISS partager un repas au soir de la Saint-Sylvestre. Au cours de cette journée, ils sont passés 16 fois au-dessus d’un point de la Terre où minuit a sonné, marquant le passage à la nouvelle année. Par convention, l’heure choisie par l’équipage est celle du temps moyen de Greenwich, abrégé en GMT.
L’astronaute allemand Matthias Maurer a quant à lui partagé une vidéo sur son compte Twitter du repas en question, sans oublier d’adresser ses salutations "cosmiques". Pendant ce temps, les trois taïkonautes de Tiangong ont eux aussi exprimé leurs vœux pour la nouvelle année.
La tradition de célébrer l’événement comme sur Terre a débuté dès 1986 dans la station spatiale soviétique Mir, et a perduré avec l’ISS, précise Roscosmos. En 21 ans d’existence de la Station, 83 personnes ont fêté le Nouvel An à bord, certains cosmonautes et astronautes à plusieurs reprises. Par exemple, il s’agit de la quatrième fois pour le Russe Anton Chkaplerov (2012, 2015, 2018 et 2022).

Durée de vie

Malgré le vieillissement de la Station, caractérisé par des fuites de plus en plus régulières, l’administration Biden a annoncé qu’elle prolongeait sa vie jusqu’à 2030. Dans un communiqué du 31 décembre, l’administrateur de la NASA Bill Nelson a précisé que Washington s’est ainsi engagé à travailler avec des partenaires internationaux, dont la Russie, pour poursuivre les recherches menées dans le laboratoire orbital jusqu’à la fin de cette décennie. La Russie et les États-Unis coopèrent étroitement à bord de la Station spatiale internationale depuis plus de 20 ans.
Le financement d’un tel prolongement n’a toutefois pas encore été voté. La partie américaine de la Station est pour l’instant financée jusqu’en 2024, année de la prochaine élection présidentielle américaine. Il faudra ensuite un nouveau vote du Congrès pour approuver son maintien, dont le coût est estimé à un milliard de dollars par an, jusqu’à la fin de la décennie.
D’ici là, les États-Unis comptent également envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la Lune, dans le cadre du programme Artemis. L’ambition de la NASA est également d’ouvrir la voie vers l’envoi des premiers humains sur Mars. Outre le domaine de la recherche, un pôle de tourisme spatial, matérialisé par les vols de plusieurs milliardaires en 2021, est en train d’être développé. Sur ce point, la Russie souhaite également établir un programme de vols commerciaux.
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