Une nouvelle fois, des militaires américaines qui se trouvent dans le nord de la Syrie sans le consentement de Damas ont été ciblées par des tirs. Ainsi, comme l’affirme l'agence irakienne Shafaq, plusieurs roquettes ont touché vendredi soir une base abritant des forces américaines dans le gouvernorat de Deir ez-Zor.
Se référant à des témoins, l’agence parle de bruits d'explosions ayant été entendus dans la base, sans pourtant préciser quels ont été les dégâts causés par le bombardement. De son côté, l'armée américaine a répondu avec un obusier de 155 mm pour ratisser la zone qui aurait été le site d’où provenaient les tirs.
Toujours vendredi soir, nombre de roquettes ont été tirées sur une base militaire située dans la ville d’Al-Chaddadeh, dans le gouvernorat d’Hassaké, informe l'Organisation de la radio et de la télévision syrienne, selon laquelle des sirènes ont été déclenchées suite à l’attaque.
Un convoi bloqué
Ce n’est pas le seul incident impliquant des militaires américains qui a eu lieu vendredi dans le gouvernorat d’Hassaké. D’après l’agence Sana, plus tôt dans la journée, des habitants de la ville de Tal Hamis ont bloqué un convoi de cinq véhicules blindés de l’armée américaine, et en jetant des pierres les ont forcés à rebrousser chemin.
Le même média, citant des sources locales, a informé jeudi qu’un convoi de 40 véhicules en provenance de l'Irak était entré en Syrie pour se diriger vers une base des États-Unis dans le nord-est du gouvernorat.
La dernière fois, en Syrie, les forces des États-Unis avaient été attaquées le 13 décembre. Il s’agissait d’une attaque sur une base qui se trouve à proximité du gisement de pétrole Omar, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor.
Damas dénonce une occupation
Le 24 décembre, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Ayman Susan, a nié dans une interview à RT tout contact de Damas avec la nouvelle administration américaine et a souligné la nécessité du retrait des "forces d'occupation américaines" du territoire syrien.
Pour rappel, les forces armées américaines et les formations arabo-kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) contrôlent des territoires dans le nord et le nord-est de la Syrie, dans les gouvernorats de Deir ez-Zor, d’Hassaké et de Raqqa, où se trouvent les plus grands champs de pétrole et de gaz du pays.
Fin juillet, le sénateur américain Lindsey Graham avait annoncé que les Kurdes syriens avaient conclu un accord avec une société américaine pour moderniser les champs pétrolifères du nord-est du pays. De nombreux gisements de pétrole et de gaz syriens sont concentrés dans cette zone au nord-est du pays. La Syrie considère comme nul et non avenu l’accord pétrolier conclu.