À Strasbourg et dans six autres communes de l’agglomération où plusieurs centaines de voitures ont été brûlées durant la nuit de la Saint-Sylvestre il y a deux ans, les moins de 16 ans n’auront pas le droit de sortir la nuit prochaine sans être accompagnés de leurs parents.
L’interdiction a été annoncée par la préfecture du Bas-Rhin dès le 13 décembre.
La préfète Josiane Chevalier l’a justifiée dans son communiqué par des faits de violences et de dégradations urbaines régulièrement observés dans l’agglomération la nuit du Nouvel An depuis 1997.
"Ces phénomènes comprennent notamment l’utilisation d’artifices pouvant entraîner de graves blessures, l’incendie de véhicules et de mobilier urbain, ainsi que des agressions sur les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre. Chaque année les mineurs sont particulièrement impliqués dans ces troubles à l’ordre public, et plus particulièrement la tranche d’âge de 13 à 16 ans", précise le communiqué.
Nos citoyens veulent partir dans une voiture qui roule encore
La mesure a été saluée par Jean-Louis Hoerlé, le maire de Bischheim, une des six communes concernées en plus de Strasbourg.
"Les statistiques font apparaître que sur les années précédentes, la plupart des incivilités - feux de poubelles, feux de voitures - ont été commises par des jeunes de 12 à 16 ans", a-t-il indiqué à Europe 1.
"Je crois que nos concitoyens veulent aussi avoir la liberté que, après le Nouvel An, ils puissent partir dans une voiture qui roule encore", a-t-il ajouté.
Selon la radio, les contrevenants n’encourent aucune amende, mais se feront ramener chez leurs parents par la police. L’achat et la détention des artifices et pétards les plus dangereux sont interdits jusqu’au 3 janvier.
Des chiffres en recul durant la nuit du Nouvel An 2021
Les données recueillies par Europe 1 début janvier 2021 font état de 861 voitures incendiées dans l’Hexagone durant la nuit de la Saint-Sylvestre.
Ce chiffre est de 41% inférieur par rapport au bilan de 2020 où 1.457 voitures avaient été brûlées en dépit d’un couvre-feu en vigueur dès 20 heures et la présence de 100.000 policiers et gendarmes sur le terrain.