Depuis quelques jours, la France continue d’enregistrer des anti-records de nouveaux cas recensés, aux alentours de 200.000, tandis que la couverture vaccinale frôle les 80% de la population (au moins une dose). En introduisant de nouvelles mesures pour freiner cette explosion épidémique et contrer le variant Omicron, le gouvernement veut comme de coutume miser sur la vaccination.
Estimant que "le gouvernement utilise le même processus" avec chaque nouveau variant qui surgit, Marion Maréchal a tenu à pointer, dans une interview à Valeurs actuelles il y a une semaine, une série d’incohérences dans les annonces des autorités quant à la gestion de la crise sanitaire.
"Le gouvernement a élevé le mensonge en doctrine d’État", croit-elle.
Pour la directrice de l’Institut de sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP):
"Soit ces gens n’ont aucune vision, aucune stratégie, aucun bon sens, et dans ce cas, on peut ‘comprendre’ le fait qu’ils varient de manière absolument spectaculaire d’une semaine à l’autre. Soit ils avaient l’intention dès le départ d’imposer la vaccination à toute la population et, pour cela, ils ont décidé de procéder étape par étape. Pour finalement rendre l’inacceptable acceptable."
"Des mensonges à répétition éhontés"
Mme Maréchal s’est entre autres souvenue des déclarations faites par Emmanuel Macron il y a un an, quand il disait ne pas croire "à la vaccination obligatoire pour ce vaccin".
Le gouvernement a également été épinglé pour ses contradictions quant à l’instauration du pass sanitaire. En décembre 2020, Olivier Véran insistait sur l’intention du gouvernement "de ne pas recourir au passeport sanitaire", lequel a finalement été mis en place.
En outre, aujourd’hui, les autorités œuvrent désormais pour instaurer le pass vaccinal au lieu du pass sanitaire d’ici mi-janvier.
"Quand vous êtes confrontés à des mensonges à répétition aussi grossiers et éhontés, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait derrière une démonétisation et une remise en question totale de la parole publique", conclut Marion Maréchal.
"Posture facile adoptée par le gouvernement"
S’opposant la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, qui sont désignés comme transmetteurs du virus, Mme Maréchal lance:
"Présenter les non-vaccinés comme les boucs-émissaires responsables de la crise épidémique et hospitalière actuelle est un mensonge. C’est une posture facile adoptée par le gouvernement, qui ne veut pas admettre qu’il n’y a pas de solution miracle contre ce virus."
La veille du dernier Conseil de défense sanitaire, Emmanuel Macron a réitéré leur "boussole absolue" qui est de "faire peser les contraintes sur les non-vaccinés", selon Le Canard Enchaîné.