Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Khartoum et dans les villes voisines d'Omdourman et Barri pour dénoncer la prise de pouvoir de l'armée le 25 octobre et réclamer la mise en place d'un gouvernement civil de transition.
Alors que les contestataires faisaient route vers le palais présidentiel, au cœur de la capitale, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour stopper le cortège à environ deux kilomètres du palais, a déclaré un témoin.
Un important dispositif de sécurité était en place dans la zone, a-t-il ajouté.
D'après un autre témoin, les forces de sécurité ont aussi fait usage de gaz lacrymogène à Barri, près d'un pont, bloqué, reliant la ville à la capitale.
La majorité des ponts vers Khartoum ont été fermés, tandis que les services Internet et les réseaux de téléphonie mobile semblaient avoir été coupés, pour endiguer ce qui constituait le onzième cycle de vastes manifestations contre le coup d'État deux mois plus tôt.
Avec les trois décès signalés jeudi, le bilan de la répression des manifestations rapporté depuis octobre par le Comité central des médecins soudanais s'est alourdi à 51 morts.