Ces grèves, dont la première est prévue le 18 janvier, ont été convoquées par le Forum national permanent des carrières de l'État (Fonacate), un syndicat qui compte dans ses rangs environ 20% des fonctionnaires de l'État.
Dans une déclaration relayée par les médias locaux à l'issue d’une assemblée du Fonacate, le syndicat a détaillé le "calendrier des mobilisations et des manifestations", qui répond à "l'absence de politiques salariales gouvernementales, à l'heure où les fonctionnaires voient leurs revenus gelés depuis 2017, avec des pertes inflationnistes cumulées de 27%".
Le malaise dans le secteur public a commencé à éclater la semaine dernière au sein de l'administration fiscale, où quelque 500 salariés ont démissionné en raison du non-respect des engagements que le gouvernement avait pris en matière salariale avec ce département.
La démission massive fait suite à l'approbation par le Parlement des budgets de l'État pour 2022, qui n'ont pas envisagé les augmentations attendues par les agents du fisc et ont également réduit les ressources allouées à ce département, qui relève du ministère de l'Économie.
Cependant le budget 2022 a prévu d’augmenter les salaires des agents de la police fédérale, une mesure convenue à la dernière minute par le gouvernement en faveur d’un secteur considéré par l’opposition comme faisant partie de la "base politique" du président Jair Bolsonaro, qui briguera un nouveau mandat en octobre 2022.
L’adoption de la Loi de Finances 2022 a irrité également d'autres syndicats de fonctionnaires, qui, comme la Fonacate, prévoient des grèves dans les semaines à venir.
L'assemblée du Fonacate a accepté de maintenir une ligne de dialogue avec les autres syndicats et la possibilité de déclencher une "grève générale" dans le secteur public en février, en cas d’absence de réaction chez l’Exécutif.