"On va se retrouver avec une population toujours moins bien soignée parce que plus on consulte tard pour une pathologie, plus on risque d’avoir une aggravation."
Un scandale "dans le pays de la sécurité sociale"?
"Demander 20 euros aux patients, ce n’est pas une réponse satisfaisante dans le pays des droits de l’Homme, le pays de la sécurité sociale. En France, on a quand même fait un choix en faveur du service public."
Les plus fragiles laissés pour compte
"C’est vraiment désespérant de voir que l’on se retrouve avec une institutionnalisation de l’inégalité de l’accès au soin", fustige la porte-parole de l’AMUF.
"L’ensemble du système est à l’agonie"
"Actuellement, on est en carence d’accès en médecins généralistes partout sur le territoire, carence de médecins spécialistes. En conséquence, les gens vont là où ils peuvent aller. Des citoyens qui payent quand même des impôts pour avoir un service public se retrouvent complètement démunis", souligne notre interlocutrice.
"Les choix politiques qui ont été faits sont dramatiques. C’est-à-dire de fermer des activités, des lits, de tout regrouper dans les gros centres hospitaliers. Résultats des courses, l’ensemble du système est complètement à l’agonie aujourd’hui."
"On connaît déjà tout le cumul de tâches dans tous les hôpitaux publics. On n’a pas de visibilité sur les modalités d’application à ce jour, mais on voit déjà que cela va être une surcharge de travail", prévient le Dr Seris.