Suite à la réaction de STOP homophobie et du préfet du Rhône, c’est au tour de SOS homophobie de dénoncer les propos du rappeur Denis Albash qui a posté une vidéo dans laquelle il évoque ce qu’il ferait à son fils si ce dernier était homosexuel.
"Moi personnellement, je lui arrache la tête", lâche le rappeur dans la vidéo mise en ligne dans la nuit du 19 au 20 décembre sur TikTok et supprimée depuis.
Dès le 20 décembre, les associations Mousse et STOP homophobie ont porté plainte contre le rappeur originaire d’Albanie.
Deux jours plus tard, le préfet du Rhône a fermement condamné "ces propos de haine" et saisi "le procureur de la République de Lyon au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale".
Ce mercredi 29 décembre, c’est SOS homophobie qui a réagi via un communiqué.
SOS homophobie incapable de se taire
L’association dénonce "avec la plus grande fermeté, mêlée de colère et d’indignation", les propos homophobes du rappeur Denis Albash.
"Nous le considérons par ailleurs responsable du déferlement de commentaires haineux que ses propos génèrent. Nous ne souhaitons faire de publicité à ces comportements odieux, à ces paroles abjectes et coupables, ni à ce genre d’individus épris de haine, mais nous ne pouvons nous taire", indique le communiqué cité par Lyon Mag, tout en saluant la rapide condamnation de ces propos par la préfecture.
Selon l’association, la création artistique et la liberté de parole ne sauraient se soustraire à la loi, tout comme la responsabilité sociétale ne saurait se dérober sur les réseaux sociaux.
Le rappeur s'est excusé depuis, disant qu'il n'avait rien contre les "gays" et que c'était pour "rigoler".
1.815 témoignages de violence contre des personnes LGBTI en un an
L’association avait précédemment fait état dans son rapport annuel de 1.815 témoignages de violences LGBTIphobes en 2020 "malgré une baisse drastique de la circulation des personnes et des activités" pendant l’épidémie qui a accentué "la vulnérabilité des personnes LGBTI.
"Ce chiffre reste dramatiquement élevé et montre que le problème est profondément ancré dans notre société", insiste le rapport.