La tension continue de monter après les dernières annonces de l’exécutif pour tenter de juguler la flambée des cas de Covid-19. Alors que les nouvelles restrictions détaillées par le Premier ministre ont exaspéré l’opposition, une pétition en ligne dénonçant le pass vaccinal a aussi remporté un franc succès.
Publié sur le site Les Lignes Bougent le 21 décembre, le texte voit dans ce nouveau pass le "point de non-retour vers l’obligation vaccinale généralisée". Son auteur accuse le gouvernement de vouloir discriminer les Français en fonction de leur statut vaccinal uniquement, puisque les tests PCR pourraient ne plus être suffisants pour obtenir le précieux code QR.
La pétition, mise en ligne par un certain Rodolphe Bacquet, prophétise aussi que l’exécutif finira par "imposer le nombre de doses qu’il jugera utile" pour valider le pass, entendu que l’efficacité des vaccins "se dilue à chaque nouveau variant".
Des craintes qui semblent se vérifier, le ministre de la Santé Olivier Véran ayant notamment déclaré que la quatrième dose était "une possibilité", ce 27 décembre. D’autres pays s’apprêtent d’ailleurs à franchir le pas. Des essais cliniques pour une quatrième injection sont ainsi en cours en Israël. Le Pérou compte également acheter plusieurs millions de doses en prévision de nouvelles campagnes de vaccination.
Les Français divisés
La pétition, signée par plus de 600.000 personnes en moins d’une semaine, témoigne d’un certain clivage sur le passage du pass sanitaire au pass vaccinal. Un récent sondage Odoxa révélait pourtant que 66% des Français étaient favorables à ce changement.
S’il est adopté par le parlement, le projet de pass vaccinal pourrait conditionner l’entrée des restaurants, bars et autres lieux de loisirs à un schéma vaccinal complet. Les transports interrégionaux sont également concernés.
La loi pourrait entrer en vigueur mi-janvier, bien que de nombreuses zones d’ombres subsistent encore. La présentation d’un test négatif en plus du schéma vaccinal pour entrer dans certains lieux sensibles, comme les discothèques, a notamment été évoquée en haut lieu, rapporte Franceinfo. Ce régime, connu sous le nom de "2G+" dans les pays germanophones, est déjà appliqué en Allemagne, en Autriche et en Suisse.
Côté politique, plusieurs personnalités de l’opposition se sont déjà élevées contre l’idée d’un pass vaccinal. Marine Le Pen a notamment dénoncé une "stratégie perdante du tout vaccinal" sur Twitter, appelant le gouvernement à engager un "retour vers la vie normale".
Même son de cloche pour Jean-Luc Mélenchon, qui a reproché à Jean Castex de "tout concentrer sur la question de la vaccination", dans un entretien à TF1.