Voilà un procédé osé pour arrondir ses fins de mois. Une employée de 49 ans de Lidl à Baziège, près de Toulouse, a été interpellée pour avoir revendu de la marchandise abîmée.
Salariée de la plateforme de stockage qui alimente les 80 enseignes du groupe Lidl sur le grand sud-ouest, elle stockait chez elle des objets défectueux et déclarés invendables, normalement destinés à être détruits, puis les revendait sur Internet, rapporte la Dépêche. Pourtant, la plupart des produits déclarés invendables étaient en bon état et donc utilisables, selon une source proche de l’enquête citée par Actu.
Son stratagème a pris fin quand d’autres responsables du site Lidl ont remarqué il y a quelques semaines que les bennes de stockage des produits retoqués se vidaient étonnement rapidement.
Des milliers de produits pour des dizaines des milliers d’euros
Suite à une plainte déposée par le groupe le 4 décembre, les forces de l’ordre ont perquisitionné le domicile de l’employée à Villefranche-de-Lauragais deux semaines plus tard, poursuit Actu. Sa maison, remplie de cartons, ressemblait à une filiale de Lidl.
Ainsi, les gendarmes ont découvert 3.000 produits pour une valeur de 60.000 euros.
"Il y avait tout ce que l’on trouve dans les magasins de cette enseigne. De la nourriture, de l’outillage, du petit électroménager", indique un témoin cité par la Dépêche.
Il y avait essentiellement des appareils électriques pour la cuisine, du petit électroménager de type robot aspirateur, précise Actu.
La femme a admis revendre les produits sur Internet à l’aide de son compagnon depuis six mois. Les deux ont été placés en garde à vue et seront jugés en mars 2022.
Vols en interne
En 2017, les larcins commis par les salariés représentaient 35% de la démarque déclarée par les groupes de grande distribution, soit une proportion tout à fait comparable à celle des vols commis par les clients (45%), selon le baromètre de la société de sécurité Checkpoint Systems relayé par Le Parisien.
"Certains directeurs pensent qu'il est possible de mettre un agent infiltré dans les zones de stockage. Nous leur expliquons que c'est illégal. Cette lutte passe par l'instauration d'une vraie culture de sécurité dans l'entreprise", explique auprès du quotidien Stéphanie Bergouignan, directrice générale de la société de sécurité Uniprotect.
En général, selon le directeur commercial de Checkpoint Frédéric Boukara, les voleurs se concentrent sur les petits produits à forte valeur ajoutée.