Covid-19

Nouvelles restrictions antiCovid: l'opposition dénonce des mesures "punitives" et "ridicules"

Plusieurs figures de l'opposition ont dénoncé des "mesures punitives" au sujet des nouvelles restrictions annoncées par l'exécutif pour freiner la flambée de Covid-19 liée au très contagieux variant Omicron.
Sputnik
La candidate RN à l'élection présidentielle Marine Le Pen a rapidement fustigé "des mesures punitives qui n'ont aucun sens", appelant sur Twitter à "renoncer au pass sanitaire/vaccinal".
Pour inciter tous les Français à se faire vacciner, le gouvernement a présenté lundi à l'issue du Conseil de défense sanitaire et du Conseil des ministres son projet de loi actant la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal pour un certain nombre d'activités et de lieux.
"On a promis (aux Français) un retour à la vie normale avec le vaccin. Aujourd'hui, ils vivent sous la menace permanente de nouvelles restrictions", a raillé Mme Le Pen, appelant à "prendre des mesures de bon sens", comme "rappeler les soignants suspendus (et) rouvrir les lits fermés".
Outre le pass vaccinal, le gouvernement a annoncé toute une série de mesures visant à ralentir la propagation d'Omicron et "éviter la désorganisation de notre économie": jauges en intérieur et extérieur, télétravail, interdiction pure et simple des concerts et de la consommation debout, "à compter de lundi et pour une durée de trois semaines", avait indiqué lors d'une conférence de presse le Premier ministre Jean Castex.
"Comment accepter des mesures aussi ridicules que l'interdiction de danser, boire debout, manger dans un train ou l'obligation de porter un masque dans la rue ?", s'est interrogée Mme Le Pen.
À gauche, le député LFI Éric Coquerel a ironisé sur le fait "que l'exécutif en est réduit à commenter la vague virale sans cohérence et en affaiblissant en prime l'État de droit", "faute d'avoir anticipé" selon lui cette nouvelle vague de Covid.
Aurélien Taché, député ex-LREM du Val-d'Oise, a lui dénoncé "le choix de la coercition" fait par l'exécutif "avec son pass vaccinal", "plutôt que de renforcer l'accès et la pédagogie pour la vaccination", selon lui.
Soutien du Président Macron, le maire Horizons de Nice Christian Estrosi a pour sa part salué le "renforcement des sanctions" prévu dans le projet de loi "pour usage de faux pass sanitaires", un "comportement scandaleux" à ses yeux.
Face aux journalistes, Jean Castex s'était lui aussi dit un peu plus tôt "scandalisé" par ces "actes délibérés de mise en danger d'autrui (...) qu'aucune conviction personnelle ne saurait justifier".
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