"On a vraiment l’impression que le pouvoir exécutif et le chef de l’État font un pilotage de l’épidémie, plutôt qu’une gestion, en fonction des risques politiques, des sondages, de l’humeur des gens, des réactions des professionnels", tacle d’emblée le Pr Gayet.
Levée de boucliers contre les mesures sanitaires
"Épidémiologiquement parlant, ce ne sont pas des cas, mais des tests positifs. Un cas en médecine, c’est une personne nouvellement malade avec un minimum de symptômes et de signes. On nous donne des chiffres qui correspondent à des tests positifs, mais on ne connaît absolument pas l’état des gens."
Des mesures "relativement douces"
"Quand on est debout à un bar, on ne peut pas contrôler les distances, car on se déplace, on va on vient, alors que lorsque l’on est assis à une table, les distances ne bougent pas, c’est donc une bonne mesure."
"Le pass vaccinal est un scandale"
"Lorsque l’on est contaminé, on a à peu près trois jours d’incubation, on estime que l’on peut être contagieux à partir du deuxième ou troisième jour. Puis la contagiosité va connaître un plateau élevé vers le cinquième, sixième jour. Ensuite, cela baisse. Donc, si on décide que les gens seront en isolement pendant six ou sept jours, c’est acceptable", détaille l’infectiologue.
"Ce pass vaccinal est une passerelle qui veut conduire à la vaccination plus ou moins obligatoire. Cette obligation avec répression est tout à fait inadmissible. J’étais déjà contre le passe sanitaire, je suis encore plus contre le pass vaccinal, qui est un scandale", conclut le Pr Gayet.